Samedi 18 février 2023, jour de fermeture définitive de La Poste de Pont-Croix (Finistère), une vingtaine de personnes se sont rassemblées pour protester, une dernière fois, contre cet abandon d’un service public cher aux habitants.
Une vingtaine de personnes ont répondu à l’appel de l’UDB (Union démocratique bretonne) devant le bureau de La Poste, ce samedi 18 février 2023, jour de sa fermeture définitive.
On a essayé de sauver ce bureau par tous les moyens. Nous soutenons son personnel, dont la femme de ménage, qui est dans tous ses états,
se désole Dominique Evenat, élu de l’opposition.C’est encore une institution qui disparaît. Pour la vie économique de Pont-Croix c’est une catastrophe. Les gens vont aller ailleurs.
Jeanine Guillou, membre de l’opposition, rappelle que, lors du conseil municipal de mai 2021, « le maire était en minorité pour fermer le bureau de poste. » Et constate : Les adjoints de la majorité, membres de la commission de travail constituée ce jour-là, ne se sont pas manifestés aujourd’hui.
Les maires sont sous pression
Les chiffres étaient pourtant bons à Pont-Croix. Mais c’est toujours pareil : peu à peu, les horaires sont ingérables, les usagers s’en plaignent et les maires sont sous pression. Le bureau d’Audierne pourrait être le prochain. La ville tiendra-t-elle ? S’ils sentent qu’il y a de la faiblesse en face, ils sont capables de fermer aussi. Les maires doivent résister
, avance un manifestant.
Le maire de Pont-Croix dit qu’il faut se battre pour garder Audierne, alors qu’il a fermé ici »,
enrage un autre.
Une habitante du Cap propose : Il faudrait que ce soit un engagement citoyen des Capistes, une mobilisation sur tout le territoire. Convaincre les commerçants, puisque les élus ne le sont pas !
Sur l’ouverture prochaine d’un point de service en mairie : Et la confidentialité ? Le secret des correspondances, c’est important »,
s’inquiète une dame.
Le service public qui diminue c’est toujours un regret. À Pont-Croix, la présence postale avait son intérêt pour beaucoup de personnes qui n’iront pas à Audierne »,
déplore Patrice Campion, dont c’était le dernier jour.