Pour le collectif Logebeg. degaz de Bannalec, il n’y a rien de bon dans la méthanisation(LT.fr-11/11/22)

Le collectif bannalécois Logebeg. degaz était présent lors du vote en mairie de Bannalec.
« Lanceur d’alerte » et pas « groupe d’opposants », le collectif bannalécois Logebeg. degaz rassemble plus de 180 personnes sur Bannalec et ses environs.

Pour eux, la méthanisation, c’est non, et ce sera toujours non. « Il n’y a rien de positif là-dedans, et surtout pas pour la terre agricole », lance Claude, porte-parole du collectif Logebeg. degaz. « Il y a de nombreux agriculteurs de Bannalec et des environs qui avaient accepté de s’associer au projet, mais qui nous rejoignent dans le collectif ». Les digestats, produits solides (qui existent aussi sous forme liquide) issus de la transformation, ne trouvent que peu d’intérêt à leurs yeux. Pire : « Ils sont nocifs et pourraient créer des contaminations croisées entre espèces. C’est ce qui nous pend au nez. Les usines de méthanisation ne détruisent pas toutes les bactéries. Les formes les plus virulentes dans la matière organique vont résister aux températures. Et comme le système de méthanisation s’appuie sur l’élevage industriel, on multiplie les risques sanitaires », affirme Claude, qui « étudie la question depuis plus de dix ans ».

Elle refuse de voir les sols bannalécois couverts de digestats. « Quand vous méthanisez, vous changez la structure de ce que vous envoyez au sol, qui va être très difficilement assimilable. Vous ramenez de l’engrais de synthèse ». Rien n’est bon dans la méthanisation, pour le collectif : « Ces usines ont un rendement minable, de l’ordre de 4 %, et sont énergivores en électricité et en gaz naturel. Les Allemands maîtrisaient un peu plus, ils avaient fait le choix du maïs. Mais même eux arrêtent, pour des raisons économiques ».

Trop de projets sur le territoire ?

Le collectif s’insurge également contre le manque de transparence : « Nous sommes présents depuis le début du projet. Au niveau de l’administratif, on est passé d’ « enquête publique » à « consultation publique ». Ce n’est pas du tout la même chose. C’est opaque, on ne sait plus rien. Les trois dossiers de Scaër, Guiscriff et Bannalec sont liés. Le dossier de Scaër, qui a été présenté comme un projet agricole, ne l’est pas du tout. Il a pourtant été validé en juillet 2020, quasiment sans que personne n’en parle. Un gros industriel de l’environnement y est pourtant présent, à hauteur de 40 %. Les firmes sont en train d’acheter la terre agricole ». La proximité d’une unité à Guiscriff pose question. Vincent Bourlaouen, responsable du développement du projet de Bannalec, n’y voit pourtant aucun écueil incontournable : « Il n’y a pas de conflit, nous allons exploiter 25 000 tonnes à Bannalec, mais la disponibilité de flux est supérieure à 150 000 tonnes », répond l’exploitant, qui pense que « quatre ou cinq unités, mais pas plus, peuvent être installées à l’échelle du département ».

« Dire que c’est décarboné, c’est du greenwashing »

Pas de quoi rassurer les membres du collectif, qui dénoncent aussi les promesses de l’énergie verte : « Même un seul projet serait de trop. La méthanisation est une incohérence, ce n’est ni renouvelable, ni décarboné. Dire le contraire, c’est du greenwashing ». Sans oublier le risque de pollution : « L’usine envisagée à Bannalec est comparable à celle de Châteaulin pour les risques potentiels. Il y a un affluent de l’Aven qui passe dans le coin ».

source: https://www.letelegramme.fr/finistere/quimperle/pour-le-collectif-logebeg-degaz-de-bannalec-il-n-y-a-rien-de-bon-dans-la-methanisation-11-11-2022-13218717.php

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