Par Agnès METAYER
Après la rencontre, vendredi 5 mai, de la secrétaire d’État à la jeunesse (Modem) avec des jeunes à Vertou (Loire-Atlantique), des photos ont circulé sur les réseaux sociaux. Non avertis, les parents d’une lycéenne de 17 ans, à Nantes, se plaignent auprès du rectorat.
Un tweet vu plus de 5 800 fois, liké et commenté. La rencontre de Sarah El Haïry (Modem) avec vingt-huit jeunes, à Vertou, vendredi 5 mai, a fait son petit buzz sur les réseaux sociaux de la secrétaire d’État, également conseillère municipale à Nantes et conseillère métropolitaine. Pas de mention de la casserolade menée par une dizaine de personnes, mais des photos de lycéens, d’étudiants de jeunes en alternance… Concentrés et écoutant attentivement les propositions du gouvernement pour la jeunesse.
« Le rectorat et l’établissement […] complices de cette organisation »
Cette campagne de communication digitale d’un membre du gouvernement a contrarié les parents d’une élève de 17 ans du lycée Nelson-Mandela, à Nantes. Les parents, qui veulent rester anonymes, se sont plaints auprès du rectorat et du lycée, dans un courriel envoyé le 6 mai. Dans ce message, ils déplorent « que le rectorat et l’établissement aient été complices de cette organisation sans que les jeunes et leurs familles n’aient été informés des véritables raisons du déplacement ».
Après avoir contacté à deux reprises la direction du lycée nantais, les parents n’ont jamais su ni le lieu ni l’objet du rendez-vous auquel était conviée leur fille, déléguée de classe. « Nous savions juste qu’il s’agissait d’une rencontre consacrée au conseil de vie lycéenne », raconte le père au téléphone. Parmi les vingt-huit personnes conviées à Vertou, deux autres lycéennes de Mandela ont également participé à cette journée. Dénonçant une « instrumentalisation des jeunes », les parents s’indignent qu’aucune autorisation n’ait été demandée « permettant la diffusion d’images de notre fille sur ces canaux politiques ».
Même si la lycéenne en terminale a « apprécié l’échange et l’expérience », ses parents, qui auraient « certainement validé la participation » de leur fille, jugent la méthode « inacceptable ». Ils demandent des excuses de la part de la secrétaire d’État et de l’Éducation nationale. Sollicitée à plusieurs reprises, aucune des deux n’a commenté.
Agnès MÉTAYER
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