Les adhérents de l’association départementale de défense des victimes de l’amiante du secteur Brière ont fait le point sur les actions engagées et les problèmes à résoudre, à La Chapelle-des-Marais.
La dernière assemblée générale de l’Addeva 44 (Association départementale de défense des victimes de l’amiante), s’est déroulée, mardi 25 avril, dans la salle Krafft de La Chapelle-des-Marais, pour le secteur Brière. Michel Deniaud, Michel Hervoche, Alain Aoustin, Dominique Grelard ont animé la réunion, avant l’arrivée des avocats de l’association, Frédéric Quinquis et Romain Finot, du cabinet Ledoux, venus spécialement de Paris pour répondre aux questions des adhérents.
« Nous avons de gros problèmes avec la Cramif(1), au sujet de l’Accata(2), a regretté Bruno Lancelin, président départemental de l’Addeva. La Cramif ne répond plus ni par mail, ni par téléphone. » À ce sujet, Frédéric Quinquis a ajouté : Des réponses sont attendues sur des situations qui pourraient être graves.
La bonne question à poser au médecin
Bruno Lancelin a souligné que, malgré tout, des changements importants sont intervenus pour les procédures de FIE(3) et vingt dossiers d’anxiété de travailleurs de la Sides ont obtenu satisfaction.
Rémy Salliot, responsable de la commission médicale, a bien détaillé les maladies professionnelles à l’origine de bien des cancers : La maladie peut-elle avoir un lien avec les métiers que vous avez exercés ? Voilà la question que doit se poser le médecin traitant !
Le 20 janvier, l’assemblée plénière de la Cour de cassation a jugé que la rente n’indemnise plus les souffrances physiques et morales et que, désormais, l’indemnisation doit être bien supérieure, lors de la reconnaissance de la FIE. Après une bataille de dix ans, c’est un retour à la situation d’avant 2013, on ne peut que s’en réjouir »,
a précisé Frédéric Quinquis.
Un constat : plus de 50 % développent des cancers du poumon, dont un grand pourcentage de personnes atteintes de plaques pleurales. Un souhait : plus de demandes de reconnaissance de FIE.
Jacques Faugeron, président de l’Andeva, association nationale, a insisté sur le suivi post-professionnel : En retraite, on oublie d’aller passer un scanner ! C’est indispensable de le faire tous les 5 ans.
(1) Caisse régionale d’assurance maladie d’Île de France.
(2) Allocation de cessation anticipée d’activité des travailleurs de l’amiante.
(3) Faute inexcusable de l’employeur.
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