Samedi 16 juillet 2022, une cérémonie a été célébrée en hommage aux quatorze résistants exécutés par les Nazis, à Priziac (Morbihan), en juin et juillet 1944.
Un hommage a été rendu, samedi 16 juillet 2022, aux quatorze jeunes résistants exécutés dans la commune de Priziac (Morbihan), en juillet 1944. Entre le public et les porte-drapeaux, de nombreux élus étaient accueillis par Dominique Le Niniven, le maire. On notait également la présence de Myriam Chenais, maire de Persquen, et de Michel Morvant, maire de Plouray.
La cérémonie commémorative des exécutions de juin et juillet 1944 a débuté par un dépôt de gerbe au monument aux morts et ensuite sur les lieux des exécutions, au Pont-Tournant, à Botquenven et Carnal-Vihan.
Hommage à Laurent Bigoin
Maria Bigoin Le Nozach, fille de Laurent Bigoin, exécuté dans le bois de Kergoat, en Priziac, était notamment présente, accompagnée par ses deux filles, Patricia et Isabelle. « Mon père, charcutier à Persquen, a été arrêté le 24 juillet 1944, à l’âge de 34 ans, alors qu’il jardinait. Il avait été dénoncé par un membre de son groupe FFI (Forces françaises de l’intérieur), a-t-elle confié. Il fut conduit au Faouët où siégeait, depuis le mois de juin, une cour martiale dans les locaux de l’école Sainte-Barbe, lieu de détention, d’interrogatoire et de torture. »
« Laurent ne reverra donc jamais Célestine, son épouse, ni ses quatre enfants, Alphonse, Denis, Maria, Paulette, ni son neveu Paul », expliquait Pierre-Marie Quesseveur, nouveau président du Souvenir français. Laurent Bigoin a obtenu la mention « Mort pour la France » et a été homologué FFI. Il fut cité à l’ordre du Corps d’armée avec l’attribution de la Croix de guerre avec étoile de vermeil en 1947. Le titre d’interné résistant lui a été attribué à titre posthume, ainsi que le titre de Combattant volontaire de la résistance en 1953.
Une rue à son nom
Il aurait eu cinq petits-enfants, dix arrière-petits-enfants et quatre arrière-arrière-petits-enfants. Sa famille a honoré sa bravoure devant la stèle commémorative et a transmis son souvenir à ses descendants particulièrement fiers de leur aïeul.
La rue principale de Persquen porte le nom de Laurent Bigoin. Sur la stèle figure également le nom d’un résistant gourinois : Pierre Daniel, tombé le 21 juillet 1944. Ont également été nommés Jean Le Tréhour (Guidel), Marcel Croizier (Plouray), Louis Le Moalicou (Scaër) et Yves Yannès, exécutés le 21 juillet 1944.