Production laitière en Côtes-d’Armor : la filière tire la sonnette d’alarme. ( LT.fr – 14/10/22 – 19h34 )

La production laitière est en baisse dans les Côtes-d’Armor, cette année, du fait d’arrêts de production. D’après les JA et la FDSEA, cela représente un camion-citerne de 30 000 litres chaque jour.
La production laitière est en baisse dans les Côtes-d’Armor, cette année, du fait d’arrêts de production. D’après les JA et la FDSEA, cela représente un camion-citerne de 30 000 litres chaque jour. (Le Télégramme/Gwénaëlle Le Ny)

Un prix du lait qui ne couvre pas les coûts de production, une baisse et des arrêts de production, des revenus au plus bas : la filière lait des Côtes-d’Armor tire, à son tour, la sonnette d’alarme auprès des parlementaires.

La FDSEA et les JA 22 de la filière lait ont provoqué, ce vendredi 14 octobre, une rencontre avec les élus parlementaires du département, afin de les alerter sur la dégradation de leur situation. Gérard Lahellec, sénateur, et Mickaël Cosson, député, se sont déplacés, la sénatrice Annie Le Houérou et le député Éric Bothorel étaient représentés.

À l’image de leurs homologues finistériens, la colère gronde chez les producteurs de lait. La priorité entre toutes, c’est le prix du lait au départ de la ferme. Le prix moyen de 453 euros les 1 000 litres de lait en France, avec de grandes disparités selon les coopératives, ne suffit pas. Les syndicats pointent aussi le décalage avec les autres pays européens : « Plus de 500 euros en Belgique, plus de 600 euros aux Pays-Bas ».

10 millions de litres en moins

Parallèlement, les coûts de production augmentent, en lien avec la hausse des prix de l’énergie et de l’aliment pour le bétail. S’y ajoutent les effets de la sécheresse. « On a une perte de rendement de 40 % sur nos cultures fourragères. Au printemps, on manquera de nourriture et on n’aura pas les moyens d’en acheter », développe Fabienne Garel, la présidente de la FDSEA.

Et, signe du découragement qui gagne la filière, les syndicats avancent le chiffre de 10 millions de litres de lait perdus en un an dans les Côtes-d’Armor, « du seul fait des arrêts de production ». À ce jour, « des éleveurs décapitalisent leur cheptel pour tenir jusqu’au printemps, quand ils ne vident pas carrément leurs élevages », alerte la responsable.

Une action des parlementaires

Pour trouver un peu d’oxygène, la filière réclame un prix de 500 euros des 1 000 litres de lait, mais aussi plus de transparence dans l’application de la loi Egalim, par le renforcement des contrôles dans les relations entre agriculteurs et industriels. « L’aide à l’alimentation animale prévue par le plan de résilience agricole n’est pas adaptée à notre filière », pointe encore la FDSEA.

Les élus présents les ont assurés de leur soutien. « Je considère que le lait est une production d’intérêt public », a défendu Gérard Lahellec. Ils se sont engagés à soumettre un premier courrier à leurs homologues, afin de le cosigner, et à faire remonter leurs attentes auprès du ministère de l’agriculture.

Auteur : Gwenaëlle Le Ny

Source : Production laitière en Côtes-d’Armor : la filière tire la sonnette d’alarme – Saint-Brieuc – Le Télégramme (letelegramme.fr)

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