Qualité des eaux : la charge de trois associations contre le préfet du Finistère (LT.fr-19/12/22)

Trois associations contestent la présentation de l’état des eaux dans le Finistère par le préfet, vendredi dernier.
La politique de l’État en matière d’amélioration de la qualité des eaux dans le Finistère est dans le viseur de plusieurs associations. Répondant à une analyse de la situation dressée par le préfet du Finistère vendredi 16 décembre, elles dénoncent la fiabilité des mesures.

Pour Eau & Rivières de Bretagne, le collectif Non à Avel Vor et l’Association pour la protection et la promotion de la Côte-des-Légendes (APPCL), la présentation de l’état des eaux en Finistère, par le préfet, vendredi 16 décembre, est très contestable. Dans un communiqué commun, elles considèrent qu’« il n’y a de quoi se satisfaire (de la qualité des eaux) qu’en omettant des informations essentielles, que mettent au jour nos (trois) associations ». Pour elles, « la cause est évidente : quand il pleut, un flux massif de bactéries fécales, produites par les épandages agricoles des élevages industriels, ruisselle jusqu’aux rivières et vient polluer les eaux de baignade des plages estuaires. Or, pour l’État, ces pollutions seraient liées aux différents types d’assainissement, aux vaches dans les champs voire même aux oiseaux marins ! Mais pas un mot sur les épandages », pointent les trois signataires qui réclament « avec impatience des mesures pour réduire la pollution liée aux épandages : à commencer par la réduction du cheptel breton ».

« De la désinformation »

Les trois associations pointent des contrôles aléatoires « qui manquent deux pollutions sur trois ». Eau et Rivières de Bretagne a, par ailleurs, détecté que « l’ARS éliminait du classement une grande partie des pollutions par temps de pluie, ce qui prive le classement de toute signification réelle, et explique d’ailleurs des améliorations de classement présentées par la préfecture comme des améliorations de qualité ».

« C’est de la désinformation », taclent les associations, préférant s’en remettre au graphique publié par l’Ifremer, « pour découvrir qu’on y a oublié l’essentiel ». Autrement dit, « l’épandage agricole est le grand absent du graphique de la préfecture, mais, à la place, ils ont ajouté les goélands ! Alors que l’épandage est de très loin la principale source de bactéries sur les bassins-versants des plages d’Iroise », explique Laurent Le Berre, président de l’APPCL et administrateur d’Eau & Rivières de Bretagne.

Une kermesse revendicative le 28 décembre sur la plage du Château à Landunvez

« Pour le moment, l’action de l’État se limite à autoriser toujours plus d’animaux (exemple avec la régularisation récente de l’élevage Avel Vor à Landunvez) sans la moindre contrainte concernant les pollutions bactériologiques », disent les associations qui organisent le 28 décembre, à 14 h, une kermesse revendicative à la plage du Château, à Landunvez.

source: https://www.letelegramme.fr/bretagne/qualite-des-eaux-la-charge-de-trois-associations-contre-le-prefet-du-finistere-19-12-2022-13245588.php

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *