Quand l’antiterrorisme tire dans le tas. (ContreAttaque -11/08/23)


APRÈS L’EXÉCUTION DE NAHEL, L’ÉTAT FRANÇAIS A DÉPLOYÉ DES UNITÉS ANTI-TERRORISTES LOURDEMENT ARMÉES CONTRE LA POPULATION CIVILE, ET LEUR A DONNÉ CARTE BLANCHE. À MONT SAINT-MARTIN, EN LORRAINE, LE 30 JUIN, LE RAID A FAILLI TUER AIMÈNE. CET AGENT DE SÉCURITÉ DE 25 ANS RENTRAIT DU TRAVAIL ET VENAIT DE REJOINDRE SES AMIS. ALORS QU’ILS ÉTAIENT EN VOITURE, LE JEUNE HOMME A REÇU UN TIR EN PLEINE TÊTE. UNE MUNITION DITE «BEAN BAG» : UNE CARTOUCHE CONTENANT DU PLOMB, TIRÉE AU FUSIL À POMPE.
DANS UNE ENQUÊTE DU MONDE PARUE LE 8 AOÛT, ON APPREND :


  • Qu’Aimène a fait plus de 3 semaines de coma après avoir reçu le tir dans la tête. Il s’est réveillé le 25 juillet. «Les médecins ont dit qu’Aimène est un miraculé».
  • Que le tireur est identifié. Mais son nom n’apparaît pas dans le rapport de l’IGPN : il est cité par son matricule et a été entendu en tant que «suspect libre».
  • Qu’il a aussi gravement blessé un mineur de 15 ans dans le dos avec la même arme, lui causant «une plaie purulente d’environ 5 cm». Quelle est la «légitime défense» quand un agent antiterroriste surentraîné tire sur un enfant dans le dos ? Il a aussi blessé un autre jeune de 18 ans, qui a ensuite été arrêté et violenté.
  • Cet agent n’a été ni mis en garde à vue ni mis en examen. «Il semble être protégé par la justice» estime l’avocat d’Aimène, qui réclame que l’affaire soit dépaysée vers «une autre juridiction».
  • Que les preuves semblent avoir été dissimulées. Le Monde écrit que «l’unité ne disposait pas de captation d’image», que le «drone engagé n’enregistrait pas durant le service» que les conversations radio «étaient démunies d’enregistrement» et enfin que les images de la vidéosurveillance de la ville «n’ont pu être exploitées». Ce qui fait beaucoup.
  • Que 34 munitions de LBD et 27 tirs de fusils à pompe ont été effectués par cet escadron de la mort de 10 hommes, cette nuit là dans cette ville. Une nuit que les habitants ont trouvé «terrifiante» durant laquelle le RAID «tirait à tout va», dissimulé dans les buissons. Un habitant a même filmé une scène dans laquelle on voit trois voitures roulant à faible allure, puis le RAID tirer en leur direction.

Source : Quand l’antiterrorisme tire dans le tas – Contre Attaque (contre-attaque.net)

URL de cet article : Quand l’antiterrorisme tire dans le tas. (ContreAttaque -11/08/23) – L’Hermine Rouge (lherminerouge.fr)

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *