Quiberon(56)-Un livre consacré à l’histoire riche de La Belle-Îloise, née il y a 90 ans(OF.fr-26/07/22)

Reproduction d’une photo datée de 1967 représentant une chaîne de travail de la conserverie La Belle-Îloise.

La conserverie La Belle-Îloise fabrique et distribue des conserves de poisson depuis 90 ans. Sorti cet été, un ouvrage richement documenté raconte les détails de cette entreprise familiale bretonne, implantée à Quiberon (Morbihan).

En 2022, La Belle-Îloise a eu 90 ans. Pour fêter cet anniversaire et raconter l’histoire détaillée de cette conserverie familiale née en Bretagne-sud, devenue une marque bien identifiée, quoi de mieux qu’un beau livre. C’est l’ambition de la nouvelle collection « Faire l’ouest », lancée par les éditions Ouest-France, dont cet ouvrage sur l’entreprise morbihannaise – La Belle-Iloise, la jolie boîte bretonne – constitue le troisième volume. Entretien avec Tugdual Ruellan, son auteur.

Tugdual Ruellan, journaliste indépendant et auteur du livre sur La Belle-Îloise.

Votre livre insiste sur le fait que l’histoire de La Belle-Îloise correspond à un territoire plus large que la presqu’île de Quiberon. Pour quelle raison ?

L’histoire de cette entreprise est aussi celle de tout le littoral sud Bretagne. J’ai découvert à quel point il y avait une relation intime entre les conserveries et les pêcheurs. Tout le monde, sur le littoral, avait quelqu’un dans sa famille qui était en mer ou travaillait à la conserverie. C’est une histoire collective, de Douarnenez, dans le Finistère, jusqu’à la côte de Loire-Atlantique.

Vous insistez aussi sur le fait que Georges Hilliet, son fondateur en 1932, a été un précurseur…

Dans les années 1960, les grandes surfaces font leur apparition. La pression sur les prix est forte, avec une baisse prodigieuse de la qualité. Georges Hilliet refuse cette logique. Il envisage même, dit-il, de « vendre les sardines sur la plage ». Et il le fait ! Il va jusqu’à créer un petit commerce dans l’usine, inaugurant une des premières formes de vente directe dans ce milieu. Il a été sans arrêt dans l’innovation. Plutôt que de continuer à jeter les morceaux de sardines jugées trop grosses pour les boîtes, il en a fait de la crème, a ajouté du whisky, et c’est devenu le best-seller de la conserverie.

La couverture du livre consacré à l’histoire de La Belle-Îloise, publié aux éditions « Ouest-France ». | OUEST-FRANCE

Le livre rappelle à quel point les femmes ont compté dans l’histoire de La Belle-Îloise. Grâce aux salariées, bien sûr, et quelques figures inspirantes, comme Éléonore Le Moan…

C’est le nom de jeune fille de l’arrière-grand-mère de l’actuelle dirigeante, Caroline Hilliet Le Branchu. Éléonore, c’est une femme extraordinaire qui a commencé à travailler en magasin de marée à Douarnenez, puis a quitté son Finistère natal pour débarquer dans le Nord à 25 ans, et y tenir un autre magasin. Nous sommes à la fin du XIXe siècle. Elle y rencontre son futur mari, Adrien Hilliet, un Parisien, qui avait un petit commerce de beurre et de crème fraîche. L’histoire a démarré comme ça.

« La Belle-Îloise, la jolie boîte bretonne », aux éditions Ouest-France (15 €).

Source: https://www.ouest-france.fr/bretagne/quiberon-56170/morbihan-un-livre-consacre-a-l-histoire-riche-de-la-belle-iloise-nee-il-y-a-90-ans-93859222-07ff-11ed-b549-57c22a41abd9

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