Au collège Max-Jacob de Quimper, les élèves font face à une pénurie de professeurs remplaçants. Depuis de longs mois, la situation est bloquée. Des parents ont voulu exprimer leur mécontentement.
Des parents d’élèves se sont rassemblés mercredi 18 janvier, devant le collège Max-Jacob, à Quimper, pour exprimer leur ras-le-bol face à une pénurie de professeurs remplaçants, qui touche actuellement l’établissement.
« Depuis la rentrée de septembre 2022, le professeur principal de la classe de mon fils est en arrêt maladie. C’est un professeur des écoles spécialisé qui enseigne, en SEGPA (Sections d’enseignement général et professionnel adapté), le français, les maths, l’histoire-géographie, les sciences physiques, les arts plastiques et un module spécifique à cette classe, explique Nathalie Durand, représentante des parents d’élèves au collège Max-Jacob et élue au conseil d’administration de l’établissement. Cela représente plus d’une centaine d’heures d’enseignement perdues, car le professeur n’a pas été remplacé. Depuis la rentrée de janvier, un autre professeur est absent pour un mois. Ça commence à faire beaucoup ! »
Un problème récurrent ?
Le problème serait récurrent au collège. Une autre maman témoigne d’une longue absence d’un professeur non remplacé dans une autre classe. « C’est un problème grave en classe de SEGPA, où les élèves cumulent souvent handicap et retard scolaire, s’émeut Charlène Lamandais-Laot, mère d’un élève de cette classe. Quand un cours est annulé, les élèves sont dirigés en salle de permanence. Sans cours, sans travail à faire, ils sont désœuvrés pendant souvent plusieurs heures. »
Des journées où les élèves ne viennent que pour une ou deux heures de cours. Ceux qui habitent loin, dont les parents travaillent ou sont tributaires d’un moyen de transport en commun, sont obligés de patienter au collège. « Mon petit-fils est venu en cours de 8 h à 10 h ce matin. Il n’a pas cours ensuite. Il doit attendre 17 h 30 pour pouvoir partir avec un bus. Heureusement, je suis disponible pour venir le chercher. Ce n’est pas le cas des autres parents », abonde un autre.
Pas de professeur disponible
Alertée depuis longtemps, la direction de l’établissement s’avoue impuissante pour trouver des professeurs remplaçants et renvoie les parents devant les instances de l’inspection académique. « C’est la septième fois que j’appelle et je reçois toujours la même réponse : il n’y a pas de remplaçant disponible », s’insurge Nathalie Durand.
L’inquiétude des parents d’élèves grandit au fur et à mesure que le temps passe, d’autant que l’échéance des examens approche avec le diplôme national du brevet. « Comment nos enfants pourront-ils passer l’examen ou en classe supérieure pour les autres ? Ils ne méritent pas un enseignement au rabais et les familles ont le droit à l’éducation pour leurs enfants. »