Max Jacob est un poète, romancier et peintre français, né le 12 juillet 1876 à Quimper (Finistère), mort le 5 mars 1944, alors qu’il était emprisonné au camp de Drancy (Seine-Saint-Denis). En ce 5 mars 2024, nous célébrons le 80e anniversaire de sa disparition. Voici quelques éléments pour mieux le connaître.
Par Jean-Marc PINSON.
Max jeune
Il est né au 14, rue du Parc, à Quimper (Finistère). C’est un élève brillant. Il passe sa jeunesse à Quimper et part à Paris. Car Max veut être un artiste.
Max à la capitale
Il fréquente le quartier de Montmartre. Il se fait de nombreux amis, dont Picasso, Braque, Matisse, Apollinaire, Utrillo, Modigliani, Marie Laurencin… Il côtoie tous les peintres, poètes et acteurs attirés par les lumières d’un Paris bouillonnant et créatif.
Max l’enchanteur
À Paris, Max Jacob brille en société, artiste parmi les artistes, amuseur, enchanteur, généreux. Il est loin du conservatisme quimpérois, lui, le petit juif exclu, obligé de cacher son homosexualité.
Max et Pablo
Jacob et Picasso, c’est une histoire d’amitié qui débute en 1901, chez Ambroise Volard. Max Jacob est sous le charme de la première exposition de Pablo Picasso. Ils vont se rencontrer, Max est le premier ami français de Pablo, ils vivront durant une vingtaine d’années une histoire d’amitié. En 1903, Picasso partage sa chambre du boulevard Voltaire. Max Jacob est employé de commerce, il faut bien manger, mais il se fait renvoyer. Picasso l’aurait encouragé à écrire en lui disant : « Tu es poète, vis en poète ! »
Max et la religion
Juif de naissance, il se convertit au catholicisme. Logeant au 7, de la rue de Ravignan l’image du Christ lui apparaît le 22 septembre 1909 sur le mur de sa chambre. Il se fait baptiser à l’âge de 40 ans, le 18 février 1915 avec… Picasso comme témoin.
Après avoir vécu à Saint-Benoît-sur-Loire (Loiret) de 1921 à 1928 auprès de l’abbaye bénédictine, il y revient en 1936 pour s’y retirer définitivement et y mène une vie quasi monastique.
Max et la fin
Il est arrêté par la Gestapo d’Orléans le 24 février 1944, avant d’être déporté au camp de Drancy, où il meurt d’épuisement, deux semaines plus tard. Et ce, malgré diverses interventions pour le faire libérer, dont celles de Jean Cocteau et de Sacha Guitry.
Petit questionnaire à Patricia Sustrac, présidente de l’association des Amis de Max Jacob, responsable de la publication des Cahiers de Max Jacob.
En ce 5 mars 2024, où êtes-vous pour célébrer le 80e anniversaire de la mort de Max Jacob ?
À Saint-Benoît-sur-Loire, où il est inhumé. Toute l’année, il y aura des rencontres, des expositions un peu partout en France.
Si vous deviez présenter Max Jacob à des jeunes qui n’en ont jamais entendu parler…
Je dirai tout simplement que c’est un poète. Un homme de talent, un artiste, qui nous laisse une œuvre fertile, agréable à découvrir.
Un ouvrage à conseiller ?
Les Poèmes de Morven le Gaélique. Et pour les enfants, un conte. Pour en savoir plus, une biographie : Max Jacob, par Béatrice Mousli, chez Flammarion.
Sa vie, tellement mouvementée, a-t-elle été portée à l’écran ?
Oui, dans un film de Gabriel Aghion, Monsieur Max (en 2007, avec Jean-Claude Brialy dans le rôle du poète N.D.L.R.) qui sera projeté au mois d’août, à Douarnenez, au festival Baie des Plumes.
Pensez-vous que Quimper, sa ville natale, lui a rendu l’hommage qu’il mérite ?
Oui, la ville lui rend pleinement hommage à travers ses monuments, comme le théâtre, la passerelle et aussi son architecture et sa transition vers les musiques actuelles avec le Novomax.
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