Quimper en 1923 : Locmaria, entre faïence et courses de voiliers (LT.fr-17/07/23)

Le passage de Locmaria, immortalisé il y a cent ans. (Coll. Arch. Mun. Quimper, 4 Fi 431, collection Le Signor)

Ce lundi, Le Télégramme et Bruno Le Gall, responsable des archives municipales, vous proposent de poursuivre la déambulation dans le Quimper de 1923. Après le Cap-Horn, on traverse l’Odet pour se rendre dans le faubourg de Locmaria.

Lorsque l’on pense à Locmaria, on pense forcément à la faïence. « Si Locmaria abrite depuis la fin du XVIIe siècle le premier quartier industriel de Quimper, c’est bien parce que les manufactures de poteries et de faïences s’y sont implantées », indique d’ailleurs à ce sujet Bruno Le Gall.

Cent ans après, ce secteur de Locmaria a quelque peu changé. Mais l’immeuble, situé tout à gauche, et la petite maison attenante ont notamment traversé les époques.
Cent ans après, ce secteur de Locmaria a quelque peu changé. Mais l’immeuble, situé tout à gauche, et la petite maison attenante ont notamment traversé les époques. (Le Télégramme/Sophie Benoit)

La première reine des Potiers

Dans les années 1920, « deux grandes manufactures occupent le quartier, pose le responsable des archives municipales. La faïencerie De la Hubaudière, place du Stivel, devient la faïencerie bretonne de la Grande Maison, HB, à partir de 1883, avant d’être achetée en 1917 par Jules Verlingue. La société prit en 1922 la raison sociale J. Verlingue, Bolloré et Cie ». La famille de Jules Henriot possède, elle aussi, sa propre manufacture. « Au sortir de la Grande Guerre, les deux entreprises concurrentes rivalisent de créativité et s’entourent d’artistes de talent (Beaufils, Creston, Géo-Fourrier, Fouillen, Méheut, Quillivic, et tant d’autres) », explique Bruno Le Gall, qui indique également qu’« Henriot rebâtit dans les années 1920-1930 de nouveaux bâtiments pour une manufacture modernisée ».

Photo de famille des personnels des faïenceries.
Photo de famille des personnels des faïenceries. (Coll. Arch. Mun. Quimper, 41 Fi 01, collection Le Signor)

Et alors qu’en 1923, Louis Le Bourhis organise la première élection de la Reine des reines, à l’Odet Palace, « les personnels des faïenceries Henriot élisent également parmi les ouvrières de la manufacture leur première reine des Potiers », souligne le responsable des archives.

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Chantiers navals et crêpes dentelle

À cette époque, Locmaria est un quartier qui « mêle un habitat ouvrier et des activités artisanales, mais dominés par des bâtiments industriels ». En 1921, c’est ici, également, qu’une biscuiterie de crêpes dentelle (Les Gavottes) élit domicile.

Mais il faut aussi noter la présence sur la rivière de plusieurs yachts et voiliers de plaisance. « La Société des régates de l’Odet est fondée en 1909, rappelle Bruno Le Gall. Nombre de ces yachts sont construits sur place par les chantiers navals Camus et Craff, à Locmaria. La société nautique organise le dimanche dans la baie de Kerogan, et le long du halage, des courses de voiliers très appréciées des Quimpérois et des estivants ». De ponctuer : « Les voiles blanches d’une vingtaine de yachts offrent alors un spectacle d’une rare élégance, largement suivie par la petite foule qui, des rives de l’Odet, vient assister à ces épreuves sportives placées sous le haut patronage du préfet et du maire de Quimper ».

Source: //www.letelegramme.fr/finistere/quimper-29000/quimper-en-1923-locmaria-entre-faience-et-courses-de-voiliers-6395116.php

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