Ce mercredi 8 mars 2023, plusieurs rassemblements se sont déroulés dans le Finistère, en cette Journée internationale des droits des femmes. Avec en toile de fond, la contestation contre la réforme des retraites, qui concerne particulièrement les femmes.
En cette Journée internationale des droits des femmes, ce mercredi 8 mars 2023, des rassemblements étaient organisés dans plusieurs villes du Finistère, avec des initiatives originales ici et là. Tour d’horizon.
Les retraites au cœur de ce 8 mars
Cette Journée internationale des droits des femmes avait une fibre sociale prononcée, cette année. Au lendemain de manifestations d’ampleur contre la réforme des retraites, le sujet était très présent dans les rassemblements. À Quimper et à Brest, où des centaines des manifestants étaient réunies, les syndicats ont fait entendre leur voix.
« Comme la réforme des retraites est particulièrement pénalisante pour les femmes, on s’est dit que c’était bien de faire le lien avec la journée internationale dédiée à leurs droits », a déclaré un membre de l’union locale CGT de Quimper. « Être toujours en train de manifester, en 2023, pour les droits des femmes, c’est grave », a estimé une membre de la CGT Quimper.
Plusieurs rassemblements de quelques dizaines de personnes se sont également déroulés à Concarneau, Carhaix, Quimperlé, Douarnenez ou encore Ouessant.
Des collages et des rues renommées
Des rues ont aussi été renommées avec des noms de femmes. À Concarneau, le parvis des halles a été nommé place des Jeunes-Ouvrières-Sardinières-Inconnues. La place Philippe-Vianney est devenue la place Hélène-Vianney, du nom de son épouse, le couple ayant fondé l’école de voile des Glénan.
À Quimperlé, la place Saint-Michel a été, quant à elle, renommée du nom de Louise-Michel, écrivaine et anarchiste, et la rue Thiers a été rebaptisée rue Nathalie-Lemel, une féministe brestoise.
Du côté de Morlaix, des collages féministes ont fleuri sur les murs, dans la nuit du mardi 7 au mercredi 8 mars. Deux ont été retrouvés sur des fresques du Morlaix Arts Tour, dénonçant « le droit d’être représentées autrement que sexy ».
Des interpellations à Brest
À l’issue de la première manifestation à Brest, un groupe d’une centaine de manifestants s’est détaché pour poursuivre la mobilisation. Dans leur viseur : « La précarité menstruelle ». Pour la dénoncer, cinq d’entre eux auraient volé des protections périodiques dans un magasin et ont été interpellés par les forces de l’ordre.
Les manifestants se sont arrêtés devant la faculté Victor-Segalen, avant de se diriger vers le commissariat de police, afin de demander la libération de leurs cinq camarades interpellés plus tôt dans la journée. Ils y ont trouvé porte close et un barrage de CRS qui bloquait l’accès. Là, un face-à-face s’est instauré. Avec d’un côté, les manifestants ; de l’autre, les forces de l’ordre. Les premiers chantaient quand les autres tenaient leur position. Un camion de policiers a été tagué.
Le cortège est resté en place jusqu’à 20 h 15, puis a été dispersé par les forces de l’ordre à coups de spray lacrymogène, après une bousculade. Le reste des manifestants s’est ensuite réuni sous le passage Jean-Monnet pour un rassemblement.
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