Rentrée 2022 dans les Côtes-d’Armor : la FSU dénonce “une situation tendue”. ( LT.fr – 20/09/22 – 19h12 )

Stéphane Chiarelli et Alexandra Jeammet, cosecrétaires généraux du SNUIpp-FSU 22 ; Olivier Debretagne, secrétaire départemental de la FSU 22.
Stéphane Chiarelli et Alexandra Jeammet, cosecrétaires généraux du SNUIpp-FSU 22 ; Olivier Debretagne, secrétaire départemental de la FSU 22.

Pour la FSU des Côtes-d’Armor, la rentrée scolaire 2022 est placée « sous le signe inquiétant du manque de personnels enseignants ». Le syndicat tire la sonnette d’alarme.

« La crise du recrutement n’est pas finie. Dans tous les établissements briochins, par exemple, il y a des postes non pourvus. Rien n’a été anticipé ! », pointe Olivier Debretagne, secrétaire départemental de la FSU 22. Avec ses collègues du SNUIpp-FSU 22, Stéphane Chiarelli et Alexandra Jeammet, le représentant syndical a dressé un bilan de la rentrée 2022 dans le département.

Selon la FSU, il manquerait 30 ETP (équivalent temps plein) dans le second degré au niveau des collèges et lycées. « On nous a raboté 21 postes. Conséquence : il y a un manque d’heures pour assurer les dédoublements (travaux en groupe) ou les accompagnements personnalisés ». Pas acceptable non plus pour Olivier Debretagne de voir 32 à 33 élèves, voire parfois 35 en classe de seconde. « Le système fonctionne à saturation alors que l’on sort de deux ans de pandémie », fulmine-t-il.

45 contractuels dans le 1er degré selon la FSU

Dans le premier degré, si Stéphane Chiarelli admet qu’il y avait bien un enseignant devant chaque classe à la rentrée, il rapporte que « 30 contractuels ont été embauchés ». Et selon les informations du syndicat, « il y en aurait 15 supplémentaires à ce jour, engagés pour assurer les remplacements, car la covid repart et il y a des absences ! Le ministère ne veut plus recruter les candidats inscrits sur liste complémentaire du concours de professeur des écoles. C’est moins coûteux de prendre des contractuels… ».

La FSU dénonce, par ailleurs, le manque de formation des contractuels. « Ils ont beau avoir le bagage nécessaire et des expériences professionnelles. Ils ne savent rien de la pédagogie ni de la tenue d’une classe. Et ce n’est pas en deux ou trois jours que cela s’apprend ». Résultat, certains démissionnent rapidement. Comme cette femme dans un lycée professionnel du secteur briochin. « La charge était trop énorme. Elle n’a pas été soutenue par l’institution et elle ne pouvait compter que sur la bonne volonté de ses collègues ».

Face à cette « situation à flux tendu », la FSU ne cache pas son inquiétude. « On a l’habitude de dire que l’on est à l’os, là on est à la moelle », conclut Olivier Debretagne.

Source : Rentrée 2022 dans les Côtes-d’Armor : la FSU dénonce « une situation tendue » – Côtes-d’Armor – Le Télégramme (letelegramme.fr)

Auteur : Marina Chélin

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