
Ce jeudi 16 mars 2023, à l’appel de plusieurs syndicats, 1 500 personnes se sont rendues devant la sous-préfecture à Brest (Finistère) pour protester contre le « déni de démocratie » que représente l’utilisation de l’article 49.3 plus tôt dans l’après-midi pour faire passer la réforme des retraites sans vote des députés. Le cortège s’est dispersé vers 20 h.
À l’appel de plusieurs syndicats de Brest (Finistère), près de 400 personnes se sont rassemblées place de la Liberté, ce jeudi 16 mars 2023, à 18 h, avant de se mettre en marche vers la sous-préfecture. Après avoir jeté des projectiles et enflammés des poubelles, le cortège composé ensuite de 1 500 personnes a remonté la rue de Siam vers la place de la Liberté, où les manifestants se sont dispersés vers 20 h.
Ils montrent leur indignation après l’utilisation de l’article 49.3 de la Constitution par la Première ministre Élisabeth Borne dans l’après-midi. Le gouvernement a ainsi pu faire passer son projet de réforme des retraites sans le vote des députés.
Le parcours des manifestants a été émaillé de lancés de pétards. Rue de Siam, devant le commissariat plusieurs manifestants ont mis le feu à des poubelles.
La nuit tombée, le brouillard se confond avec les fumées des gaz lacrymogènes. Après la décision du gouvernement c’est la colère qui gronde dans le cortège. « C’est une provocation de la part du gouvernement », estime Ludovic, enseignant.
Plus tôt dans la soirée, certains manifestants ont jeté des projectiles et enflammé des poubelles devant la sous-préfecture. Les CRS ont répliqué en arrosant la foule avec des jets d’eau.
Mobilisations toute la journée
Tout au long de cette journée, la tension est montée à Brest avec plusieurs mobilisations. Dès 6 h, le port de commerce a été bloqué par les dockers, à l’appel de la CGT.
Sur la place Albert-1er aux abords du centre-ville, les militants de l’AG des luttes occupaient les lieux dans la matinée, interrompant la circulation.
L’accès à la gare bloqué à midi
Sur la pause du midi et jusqu’à 14 h, les principaux syndicats se sont réunis sur le rond-point Henri Pol-Tanguy pour bloquer l’accès à la gare.
Après l’annonce du gouvernement du déclenchement du 49.3, dans l’après-midi, la CGT, la FSU, Solidaires, la CNT et le syndicat étudiant l’Union pirate ont appelé à un rassemblement place de la Liberté pour protester contre ce « nouveau déni de démocratie ».
Après une assemblée générale qui s’est tenue à la faculté de lettres, les manifestants ont annoncé le blocage dès ce vendredi matin, 6 h, les blocus du rond-point de Pen ar c’hleuz et du rond-point des Foulques, pour paralyser le port.
Emmanuelle CADIEU et Béatrice CHOT-PLASSOT.
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