Par Isabelle MOREAU
Mardi 6 juin, l’intersyndicale appelle de nouveau à dire non à la réforme des retraites. C’est la quatorzième journée d’actions contre le texte portant l’âge de la retraite à 64 ans. Des défilés sont annoncés à Nantes, Saint-Nazaire, Ancenis, Châteaubriant et Clisson.
Ceux qui ne veulent pas de la réforme des retraites n’ont pas dit leur dernier mot. L’intersyndicale départementale (CFDT, CGT, FO, CGC, CFTC, Unsa, Solidaires, FSU) appelle de nouveau à battre le pavé, mardi 6 juin. Ce sera la quatorzième journée nationale d’actions contre le texte portant l’âge légal de la retraite à 64 ans. La réforme a beau avoir été promulguée, pas question de renoncer, répètent les syndicats de Loire-Atlantique, qui n’ont jamais été aussi unis dans leur fronde.
La formule positiviste de Fabrice David, secrétaire départemental de la CGT ? « On n’a pas encore gagné. Mais on n’a pas encore perdu non plus. » Les opposants caressent un nouvel espoir : qu’aboutisse la proposition de loi du groupe Liot (Libertés, Indépendants, outre-mer et territoires) visant à abroger en partie la réforme des retraites. Proposition qui sera débattue dans l’hémicycle jeudi 8 juin. « Cette manif, c’est un moyen de faire pression sur les parlementaires », glisse Mathilde Peyrache, secrétaire départementale de Solidaires.
Massivement suivi, que ce soit à travers les manifs qui se sont succédé depuis janvier ou les grèves, le non à ce texte hautement inflammable sera-t-il toujours aussi fort, mardi ? « On peut l’espérer car rien n’est réglé, estime Eric Malo, numéro 2 de la CFDT ligérienne. Brutale et injuste, cette réforme est illégitime : elle n’est pas constitutionnelle. » Bernard Valin s’en inquiète tout particulièrement. « Il y a danger. Le gouvernement fait passer des lois sans vote. Pour le RN, c’est un tapis rouge pour 2027. Et Macron en portera l’entière responsabilité », gronde le cosecrétaire départemental de la FSU.
« Quand on parle de la réforme, la colère se réveille »
Bien sûr, les syndicats ne lisent pas dans le marc de café mais, mardi, ils font le pari que les rues seront noires de monde et que ça débrayera sur les lieux de travail. « On a toujours été surpris par l’ampleur du mouvement », avoue Éric Malo, persuadé que la colère des citoyens est restée intacte. « Quand on parle de la réforme, la colère se réveille tout de suite. »
Les cent jours d’apaisement voulus par le Président Macron n’ont pas eu l’effet escompté, selon Bernard Valin : « Non, vraiment, on ne peut pas parler d’apaisement. Ni durant cent jours ni pour le reste de la mandature de Macron. »
Et qu’on ne leur dise pas qu’ils n’ont rien proposé. Fabrice David : « On a tout fait pour trouver une sortie par le haut mais le gouvernement n’a pas suivi et est passé en force. Des pistes ont été posées sur la table. Elles n’ont même pas été étudiées. Tout a été balayé. »
Mardi 6 juin, à 10 h à Saint-Nazaire (place de l’Amérique latine) et Ancenis (station-service Esso),à 10 h 30 à Nantes (miroir d’eau) et Châteaubriant (mairie), à 15 h 30 à Clisson (gare).
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