Saint-Léry-La libération a 79 ans dans le Morbihan, « nos parents cachaient les Résistants au château »(OF.fr-3/08/23)

Guy de Kersabiec, sa sœur Minouche, leurs cousines germaines de la famille de la Morlais, pendant la Seconde Guerre mondiale, vivaient ensemble au château du Loû, où leurs parents cachaient les Résistants.

Voici 79 ans, les premières communes du Morbihan étaient libérées de l’Allemagne nazie. Les anciens habitants de Saint-Léry se souviennent de ces années de guerre.

Le 3 août 1944, venant de Gaël (Ille-et-Vilaine), l’armée américaine du général Patton avançait dans la région en rentrant dans le Morbihan par Mauron, avec la 6e division blindée, et par Guer, avec la 4e division blindée. La libération du pays de l’occupant nazi progressait.

De lourds souvenirs

Les anciens habitants du château du Loû, à Saint-Léry se souviennent de ces années de guerre.  Minouche avait 3 ans. Elle était assise au rebord d’une porte, au Loû. Un Allemand de la Wehrmacht passait, et elle a dit : boche. Furieux, il s’était approché de nous. Notre maman lui a expliqué que la petite avait dit : poche , racontait Guy de Kersabiec, frère de Minouche, 84 ans, tous les deux nés dans le château du Loû. Leur papa, Joseph, engagé dans l’armée française dès le début de la guerre, a été emprisonné par les Allemands et déporté au stalag de la Russie soviétique à Rawa Ruska.

Un oncle décoré par le général de Gaulle

À leurs côtés, leur cousine germaine Noëlle, du même âge, fille de François Desgrées du Loû et d’Anne des Prez de la Morlais, expliquait : « Nos mamans étaient sœurs. Durant les cinq premières années de notre vie nous habitions ensemble, ici, au Loû. C’était la Seconde Guerre mondiale. Nous étions plus de 30 personnes à y habiter. Pendant que les Allemands occupaient la base cour, nos parents cachaient au château les Résistants et même un aviateur américain. 

Ils se souviennent de ces années passées auprès d’un  grand-oncle, Armand de la Morlais, qui était responsable du maquis de La Nouette, à Saint-Marcel. Après la guerre, il a été décoré par général de Gaulle ».

Ils se souviennent de leur grand-père, qui était l’officier de l’aviation, vétéran de la Première Guerre mondiale.  Il était mort de chagrin parce qu’il ne pouvait pas combattre pendant cette deuxième guerre mondiale.  Aussi, ils n’oublient pas un jeune Polonais, Stanislas :  Il s’était engagé dans l’armée polonaise, à Coëtquidan. Avant son départ sur le front, au début de cette guerre, nos grands-parents lui ont dit qu’il pouvait revenir ici s’il en avait besoin. Et il est revenu, blessé, pour s’engager dans la Résistance. ​ Aussi, ils se remémorent René, un cousin germain de leur maman, il n’avait que 15 ans quand il s’était engagé à porter les messages de la Résistance. Celle-ci a été très présente et active dans toute la région parce que  nous avions un avantage : Saint-Léry, se trouve aux confins de trois départements, alors la Gestapo de chaque département ne savait pas qui devait intervenir .

Source: https://www.ouest-france.fr/bretagne/saint-lery-56430/la-liberation-a-79-ans-dans-le-morbihan-nos-parents-cachaient-les-resistants-au-chateau-e347859c-3119-11ee-add1-db1d36dcb007

URL de cet article: https://lherminerouge.fr/saint-lery-la-liberation-a-79-ans-dans-le-morbihan-nos-parents-cachaient-les-resistants-au-chateau-of-fr-3-08-23/

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