Ce mardi 24 octobre 2023, la journée de mobilisation des retraités pour une revalorisation de 10 % des pensions a rassemblé 80 personnes, à Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor).
La manifestation des retraités a attiré 80 personnes ce mardi 24 octobre 2023 à Saint-Brieuc. | OUEST-FRANCE
À l’appel de l’intersyndicale CGT, FO, Unsa, CFE CGC, CFTC, FSU, Solidaires, et de la fédération des retraités de la fonction publique, la manifestation costarmoricaine a rassemblé 80 personnes.
Prise de parole, signature de pétition, déambulation dans le centre-ville de Saint-Brieuc…Des actions pour réclamer une augmentation immédiate de 10 % des pensions.
« Depuis que je suis à la retraite, le montant de ma pension n’a cessé de baisser. Un montant ponctionné par de nouveaux prélèvements imposés ces dix dernières années », rapporte Patrick Gauthier, militant à Force Ouvrière (FO). Il manifeste, ce mardi 24 octobre 2023, contre un appauvrissement des retraités.
« On n’a pas eu le droit à la prime carburant »
Dans les Côtes-d’Armor, une personne sur trois à plus de 60 ans. La Carsat (caisse de retraite du régime général) annonce un peu plus de 155 000 retraités dans le département.
Ici, les petites pensions sont encore plus touchées par la hausse des prix de l’alimentaire, de l’électricité ou du gaz. « Nous, retraités, n’avons pas eu le droit à la prime carburant, alors que l’on met de l’essence dans notre voiture », souligne Jean-Edmond Coatrieux, de la CGT retraités.
La hausse 5,2 % promise en janvier 2024 ne suffit pas
Au 1er janvier 2024, les pensions devraient être revalorisées de 5,2 %. Ce n’est pas assez pour l’intersyndicale au regard du taux d’inflation qui dépasse les 15 % sur certains produits.
« On doit changer de lunettes et engager des frais dentaires, mais le montant des devis est important, on ne sait pas comment faire », se désolent Marie-José et Andreas. Le couple a quitté la métropole de Strasbourg pour Saint-Brieuc, espérant mieux s’en sortir en fin de mois.
« Travailler 40 ans et se faire plumer le jour de sa retraite »
Mais Marie-José, 64 ans, journaliste-pigiste pendant 30 ans en Alsace, ne touche aujourd’hui que 1 600 € par mois. « On a du mal avec l’achat des cadeaux pour les petits enfants, avec les transports, à remplir le frigo… »
Les frais médicaux plombent le budget
Ces sacrifices sont difficiles à accepter. « On travaille pendant 40 ans et le jour de sa retraite on se fait plumer », lâche Jean-Edmond Coatrieux qui évoque le déremboursement de certains médicaments, les dépassements des honoraires médicaux, l’obligation de se déplacer pour se rendre chez un spécialiste…
Auteur : Catherine LEMESLE
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