Scolarisés à Rennes, ces enfants n’ont pas de toit pour dormir. (LT.fr – 06/09/23)

Depuis des semaines, des migrants Géorgiens et Albanais campent dans des conditions difficiles au parc des Gayeulles à Rennes.
Depuis des semaines, des migrants Géorgiens et Albanais campent dans des conditions difficiles au parc des Gayeulles à Rennes. (Le Télégramme/Claire Staes)

Par Claire Staes

Au parc des Gayeulles, environ 200 personnes migrantes dorment dehors, sans eau, ni sanitaires. Parmi eux, 74 enfants sont scolarisés dans les écoles rennaises.

Le visage de Giorgi s’illumine quand il évoque son école. « Ils sont gentils, tous ! » Depuis deux jours, comme de nombreux enfants, le petit Géorgien de 9 ans a fait sa rentrée dans une école primaire de Rennes. Il est scolarisé en CM1-CM2 à l’école publique Jean-Zay, dans le centre-ville. À la différence de ses camarades de classe, le garçon alterne les hébergements précaires depuis six mois. Déboutés du droit d’asile, lui et sa famille ont été logés dans une école et sous tente depuis la fin de la trêve hivernale. « C’est dur d’aller à l’école le matin car, sous la tente, on ne dort pas très bien, explique Giorgi dans un français hésitant. Et les toilettes sont très loin du campement. On n’a pas d’eau. »

Comme Giorgi, ils sont actuellement 74 enfants à dormir dehors aux Gayeulles. Pour les accompagner : 115 adultes.

Evacuation demandée

« Dans le campement, nous avons différentes situations administratives : des réfugiés, des demandeurs d’asile, des déboutés, des étrangers malades, énumère Camille, une militante d’Utopia 56. On s’attend à ce que la préfecture fasse évacuer le camp d’un jour à l’autre. Il est temps que ces personnes soient relogées. Chaque jour, de nouvelles familles arrivent. Quand la préfecture a compté il y avait 135 personnes. Aujourd’hui, nous sommes à 189 personnes. L’école a repris. Il a fait froid et chaud. C’est épuisant. »

Ce mercredi après-midi, la mairie de Rennes a fait savoir dans un communiqué qu’elle venait de déposer un référé auprès du Tribunal administratif de Rennes. Elle demande la fermeture du campement assortie de la mise à l‘ abri de l’ensemble des personnes. Les services de la ville précisent que « la préfecture est aujourd’hui en mesure de mettre en œuvre un plan de mise à l’abri, auquel la Ville et la Métropole vont apporter leur concours. »

Au parc des Gayeulles, les Géorgiens occupent une clairière, les Albanais et les Africains une autre.
Au parc des Gayeulles, les Géorgiens occupent une clairière, les Albanais et les Africains une autre. (Le Télégramme/Claire Staes)
L‘ association Utopia 56 a fourni des tentes et des bâches. Les caravanes ont été emmenées depuis l’évacuation du Bois Perrin.
L‘ association Utopia 56 a fourni des tentes et des bâches. Les caravanes ont été emmenées depuis l’évacuation du Bois Perrin. (Le Télégramme/Claire Staes)
La préfecture doit évacuer le campement dans les jours à venir.
La préfecture doit évacuer le campement dans les jours à venir. ( Le Télégramme/Claire Staes)
Aux Gayeulles à Rennes, les migrants campent dans des conditions très précaires.
Aux Gayeulles à Rennes, les migrants campent dans des conditions très précaires. (Le Télégramme/Claire Staes)
Une cinquantaine de personnes a participé à un rassemblement place Saint-Germain, ce mercredi 6 septembre, pour dénoncer les conditions de vie des migrants du parc des Gayeulles et demandé que l’État assure des relogements.
Une cinquantaine de personnes a participé à un rassemblement place Saint-Germain, ce mercredi 6 septembre, pour dénoncer les conditions de vie des migrants du parc des Gayeulles et demandé que l’État assure des relogements. (Le Télégramme/Claire Staes)

Source : Scolarisés à Rennes, ces enfants n’ont pas de toit pour dormir | Le Télégramme (letelegramme.fr)

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