« On pensait qu’ils avaient compris par rapport à Nahel, mais ils récidivent tous les jours ». Soyons tous en manifestation le 23 septembre !
Par Rosalie Albani
Sefa, 16 ans, est décédé ce 12 septembre après une semaine de mort cérébrale suite à la collision le 6 septembre entre sa moto et une voiture de police à Elancourt dans les Yvelines
Dans son lycée, ses camarades sont sous le choc : « Ça donne un peu une peur et une rage contre la police parce qu’on ne sait pas ce qu’ils peuvent faire à tout moment. Surtout qu’on pensait qu’ils avaient compris par rapport à Nahel, mais ils récidivent tous les jours ».
Selon France Info, « différentes versions existent sur le déroulé des faits. Plusieurs sources policières affirment qu’une patrouille de police avait décidé de le suivre à distance (…) cependant, des doutes existent sur le fait de savoir si l’adolescent avait conscience d’être suivi par les policiers. Rien ne permet non plus de dire que le jeune homme faisait des acrobaties ou conduisait dangereusement, contrairement à ce qu’ont avancé des sources policières dans un premier temps ». L’avocat de la famille précise également que « selon plusieurs sources, c’est volontairement que le véhicule de police [l]’a percuté. Il ne s’agirait pas d’une prise en charge à distance, mais bien d’une course-poursuite, proche de la moto ».
Les gardes à vue des deux policiers ont été levées jeudi après-midi, sans poursuites à ce stade. Fidèles à leur attitude répressive, la préfecture et le gouvernement ont déployé un escadron de gendarmes mobiles et la CRS8 à Elancourt et à Trappes le soir même de l’accident jusqu’au lendemain soir pour contenir d’éventuelles révoltes.
Le journal Le Monde annonce également que « d’après plusieurs sources au ministère de l’Intérieur, le recours plus fréquent à ces unités (Raid, BRI, GIGN) en cas de violences urbaines serait désormais à l’étude mais est loin de faire l’unanimité auprès des premiers concernés ».
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