Sénatoriales dans le Morbihan : enjeux et rapports de force à un mois des élections (OF.fr-24/08/23)

Les élections sénatoriales se déroulent au suffrage universel indirect, par le biais des grands électeurs.

Par Benoit GUÉRIN.

À un mois des élections sénatoriales, six candidats ont déjà présenté leurs intentions et leurs colistiers. La bataille s’annonce âpre, notamment à gauche. Il n’y a que trois sièges à pourvoir. Les 1938 grands électeurs du Morbihan vont devoir trancher.

Le 24 septembre 2023, le Sénat va renouveler la moitié de ses élus, pour un nouveau mandat de six ans. Dans le Morbihan, trois sièges sont à pourvoir. À un mois de ces élections qui risquent de se dérouler dans l’indifférence générale – le mode de scrutin au suffrage universel indirect y contribue sans doute – on ne dénombre que six listes déclarées. En 2017, on en comptait onze enregistrées en préfecture. Rappel des enjeux et des rapports de force dans le Morbihan.

Quel enjeu ?

Trois sièges à conquérir, à la chambre haute du parlement, pas un de plus. Ce sont les 1938 grands électeurs du Morbihan – une immense majorité d’élus locaux désignés par leurs conseils municipaux – qui vont les choisir. Le mode de scrutin, à un seul tour, et à la proportionnelle, rend difficile la possibilité pour une liste de rafler deux sièges, sauf à faire un très gros score, loin devant les autres.

En 2017, les trois élus, issus de la droite, de la gauche et du centre, représentaient trois listes différentes, en pole position. Parmi ces trois sénateurs sortants, Joël Labbé (groupe écologiste), Jacques Le Nay (Union centriste) ont décidé de ne pas se représenter. Seule Muriel Jourda (Les Républicains) part à la conquête d’un second mandat.

Qui sont les candidats ?

À un mois de l’élection, six candidats ont annoncé leurs intentions et leurs colistiers. Muriel Jourda donc, mais aussi Yves Bleunven (liste centriste) ; Simon Uzenat (divers gauche), Thérèse Thiéry (divers gauche), Marie-Madeleine Doré-Lucas (La France insoumise) et Florent de Kersauson (Rassemblement national). Les plus attendus et les plus identifiés se sont dévoilés, mais d’autres « petits » candidats pourraient suivre. En 2017, certains avaient fait part de leurs intentions fin août début septembre. Cette année, ils auront jusqu’au 8 septembre 2023, dernier délai, pour faire enregistrer leur candidature à la préfecture.

Quels rapports de force ?

À gauche, c’est la multiplicité des candidatures (trois listes, pour l’instant) qui pourrait empêcher ses représentants d’obtenir un siège. La bataille s’annonce rude. Un cas de figure qui n’avait pas empêché le sénateur écologiste Joël Labbé de conserver son siège en 2017, aidé il est vrai par son statut de sortant, et le capital sympathie né de la loi qui porte son nom – appliquée la même année – sur les pesticides.

Au centre droit, Yves Bleunven, également président de l’association des maires, peut espérer un siège. Centriste et proche de la majorité présidentielle – il a été élu sous cette bannière aux élections régionales de 2021 – le maire de Grand-Champ reste cette fois à distance de l’étiquette macroniste, potentiel repoussoir pour de nombreux élus locaux fâchés avec le gouvernement.

Enfin, sénatrice sortante et élue de longue date au conseil départemental, très présente sur le territoire, Muriel Jourda mise aussi sur sa fidélité à son parti et à ses convictions, proches de celles de Bruno Retailleau.

Source: https://www.ouest-france.fr/bretagne/morbihan/morbihan-senatoriales-enjeux-et-rapports-de-force-a-un-mois-des-elections-7a143834-40cf-11ee-ad5d-ba851501038f

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