Sénatoriales en Loire-Atlantique. La gauche respire, la droite se rassure (OF.fr-24/09/23)

Ronan Dantec, Karine Daniel, Laurence Garnier, Joël Guerriau et Philippe Grosvalet siégeront au Sénat.

Par Jean-François MARTIN

Du PS à LR en passant par Horizons et le RN et LFI, réactions après ces élections sénatoriales, qui ont eu lieu ce dimanche 24 septembre.

La gauche conserve ses trois sièges. La droite et le centre, ses deux sièges. La France insoumise, qui partait seule, arrive en dernière place. Juste derrière le Rassemblement national.

« Une gauche rassemblée autour du social et de l’écologie »

« Il y a une liste largement en tête, c’est la nôtre », savourent le sénateur sortant écologiste Ronan Dantec et la socialiste Karine Daniel, fraîchement élue. Leur victoire, ils la doivent, considèrent-ils, à « une très belle dynamique de campagne, qui ne fut pas une addition de sensibilités. » Ronan Dantec appuie : « La gauche en reconquête, c’est obligatoirement une gauche rassemblée autour du social et de l’écologie. » Il l’assure : « S’il n’y avait pas eu de liste dissidente, notre liste aurait eu trois élus. »

Toujours selon Ronan Dantec, Philippe Grosvalet, l’ancien patron du Département l’a emporté en proposant « de toute évidence une offre peu identifiée politiquement au moment où beaucoup d’élus ne se retrouvent plus dans les étiquettes politiques ». Il n’empêche, il considère Philippe Grosvalet de gauche. Et, estime-t-il dans la foulée, que « s’il y a trois élus de gauche ce soir, c’est que la droite qui se radicalise n’attire pas. » 

« La reconnaissance du travail de terrain »

Laurence Garnier (LR) se dit heureuse « de la confiance » que les électeurs lui ont « accordée pour six ans ». « En voix, nous augmentons notre score de près de 50 %, souligne celle qui était déjà sénatrice. C’est la reconnaissance d’un travail de terrain, sur un temps court, depuis 2020, auprès des 207 maires du département ».

« Mon parti, c’est la Loire-Atlantique »

Joël Guerriau savoure son « très beau score ». S’il recueille 645 voix (contre 563, en 2017), c’est dit-il grâce à son travail de terrain auprès des maires. « Au-delà des clivages politiques. » Pense-t-il avoir récupéré en partie les voix de la majorité présidentielle qui n’a pas présenté de liste ? « Les gens savent que je ne rentre pas dans une case. Que je tiens à mon indépendance. »

Même s’il est encarté à Horizons, le parti de l’ancien Premier ministre Édouard Philippe ? « Oui. Car à la source d’Horizons, il faut se souvenir que c’est un parti qui réunissait des maires. » Il ajoute : « Quand j’étais maire, je disais « Mon parti, c’est Saint-Sébastien ». Aujourd’hui je dis que mon parti, c’est la Loire-Atlantique ».

Le député Mounir Belhamiti (Renaissance) dont le parti ne concourrait pas directement se félicite pour sa part de l’élection de Joël Guerriau sous la bannière Horizons : « Pour la majorité présidentielle, la réélection de Joël Guerriau confirme l’implantation locale de nos orientations politiques ».

« La diversité du département et de la gauche »

« Notre liste représentait bien ce qu’était la diversité du département. » Pour Philippe Grosvalet, hostile à la Nupes, c’est la clé de sa victoire. L’ancien président socialiste de Loire-Atlantique, qui s’était retiré de la vie politique, glisse au passage une petite perfidie à ses anciens camarades de parti : « Notre liste était aussi bien à l’image de la diversité de la gauche. Il faudra que certains en tiennent compte pour l’avenir et pour refonder la gauche. »

Dans quel groupe siègera-t-il au Sénat ? « On verra ça la semaine prochaine. » S’il botte en touche, il précise : « Oui, je suis bien toujours de gauche. Je suis né à gauche et je mourrai à gauche. » Selon lui, sa liste a permis à la gauche de conserver trois sénateurs.

« On est devant la liste de la France insoumise »

Gauthier Bouchet (RN) souligne lui aussi la forte augmentation du nombre de voix en faveur de son parti, même si elles plafonnent encore à 112. Ça ne lui permet donc pas d’accéder au Sénat « mais on est devant la liste de la France Insoumise, d’une voix, mais devant » martèle-t-il.

« Cela augure de changements pour les municipales »

Andy Kerbrat, député LFI, fait contre mauvaise fortune bon cœur. Si la liste emmenée par Maxime Viancin termine la course en bon dernier, il veut se réjouir des 111 voix recueillies, alors que son parti ne compte que très peu d’élus dans le département. « Cela augure de changements pour les municipales. » Beau joueur, il adresse ses félicitations à Ronan Dantec et Karine Daniel.

Source: https://www.ouest-france.fr/elections/senatoriales/senatoriales-en-loire-atlantique-la-gauche-respire-la-droite-se-rassure-428163cc-5b0c-11ee-bfa3-55d0c0a38439

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