Par Rémi CERTAIN (Presse Océan)
Le parti de Jean-Luc Mélenchon portera le programme de la Nupes en septembre. Il part seul au combat devant le refus de ses partenaires de constituer une liste d’union.
La France insoumise (LFI) entre en campagne pour les élections sénatoriales en Loire-Atlantique. Le parti de Jean-Luc Mélenchon se lance seul, à défaut d’avoir su convaincre les autres composantes de la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes) de livrer bataille commune.
L’union n’a pas résisté aux « petits calculs d’appareils » et « problèmes d’ego »
On a pourtant essayé jusqu’au bout du bout
, souffle Sabine Lalande, conseillère régionale originaire du Pays d’Ancenis. Son binôme à la tête de la liste, le Rezéen Maxime Viancin, refait le film : Sur le plan national, LFI a lancé les discussions tôt cette année, avec comme principale revendication une seule position éligible sur l’ensemble des 46 départements renouvelés. Mais nos partenaires, EELV, PS et PC, ont traîné des pieds et ont fini par se rencontrer de manière tricéphale, sans LFI.
La porte des négociations, ils nous l’ont claquée au nez
. Et le constat est lapidaire : Les partis traditionnels, quand ils ont la responsabilité de faire vivre la Nupes et d’animer cette coalition, ils en sont incapables ».
Pire, selon les insoumis, ces divisions ancrées sur des petits calculs d’appareils
, des problèmes d’ego
et de vieilles baronnies locales
laissent une situation illisible et irresponsable
dans bien des départements, à l’image de la Loire-Atlantique où la gauche part en ordre dispersé. De ce côté de l’échiquier politique, quatre listes y brigueront les voix des grands électeurs : celle de la socialiste Karine Daniel, celle conduite par l’ancien président socialiste du Département Philippe Grosvalet, celle du sortant Ronan Dantec soutenu par les écologistes et celle, donc, de LFI.
Cette dernière, promettent Sabine Lalande et Maxime Viancin, portera le projet de la Nupes
et les 650 mesures qui composent son programme
: lutte contre les déserts médicaux, plan national d’adaptation au changement climatique, renforcement des moyens financiers, juridiques et techniques des collectivités, etc. La droite de MM. Larcher et Retailleau, c’est la béquille d’Emmanuel Macron au Sénat où son groupe est largement minoritaire. Il faut casser cette hégémonie en y instaurant une opposition déterminée. Même si on part de très loin, la marge de progression est conséquente. On y va avec détermination », assure Maxime Viancin.
Beaucoup d’élus, en milieu rural notamment, se disent déçus de l’absence de liste commune à gauche et conscients que LFI a fait le travail pour obtenir cette union. Cela pèsera sur leurs votes
, prédit la députée insoumise Ségolène Amiot.
Une liste à huit noms
La liste LFI ne sera définitive qu’une fois la parité des têtes de listes effective au niveau national. Pour l’heure, elle comporte huit noms : Sabine Lalande, La Roche-Blanche, conseillère régionale ; Dominique Mahé, Trignac, première adjointe au maire et conseillère communautaire ; Annie Besseau, Saint-Julien-de-Vouvantes, conseillère municipale ; Christelle Ardouin, La Chapelle-Launay, conseillère municipale et suppléante du député Matthias Tavel ; Maxime Viancin, Rezé, salarié d’une ONG écologiste ; Bruno Cailleteau, Les Sorinières, adjoint délégué à la culture ; Marc Bernardeau, Saint-Brevin, conseiller municipal ; Laurent Keunebroek, Saint-Sébastien-sur-Loire, conseiller municipal.
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