“Il y a 80 ans, les collaborationnistes du régime de Vichy ont organisé la rafle du Vel d’Hiv. Ne pas oublier ces crimes, aujourd’hui plus que jamais, avec un président de la République qui rend honneur à Pétain et 89 députés RN” a écrit la présidente du groupe de la FI à l’occasion de l’anniversaire de la rafle du Vel d’hiv.
Rien que du factuel. De l’incontestable. Et pourtant on a assisté depuis à un déchaînement de haine et de fureur de la part des droites macronienne et néofasciste et de quelques mous du genou à gauche tel Jérôme Guedj (PS) qui avait déjà montré des signes de faiblesse.
Aurore Berger, le cheffe du groupe LREM, éructe selon son habitude: “On ne peut pas voir un dévoiement de ce qu’est l’histoire de notre pays. On devrait dans un jour de mémoire avoir un minimum de dignité. Chaque jour, LFI franchit un cap supplémentaire d’indignité par rapport à ces sujets.”
Le Point, le torchon de caniveau pour cadres fascisants et néolibéraux, en pointe dans la calomnie et la bassesse contre la FI et de Mélenchon, se distingue encore par la voix de Sophie Coignard qui dénonce “la honte et la faute, le degré zéro de la décence et de la politique”.
Pourquoi tant de haine pour un propos somme toute banal et en rien polémique de Panot ?
Parce que les quelques lignes de la députée FI rappellent aux droites leur ineffaçable tâche durant l’occupation du pays par les hordes hitlériennes.
En un mot leur collaboration. Les patrons “buisness as usual”, la droite ravie, son slogan de 1936 “Plutôt Hitler que le Front populaire” se réalisait : la “divine surprise” écrivait Charles Maurras…et l’extrême-droite sombrait dans le collaborationnisme, la chasse aux juifs, aux communistes, aux Résistants.
Alors que Mathilde Panot ose leur rappeler leur saloperie, leur indignité, leur abjection leur est insupportable. Ils se sont planqués après la guerre derrière de Gaulle pour faire oublier ce qu’ils étaient: des collabos par intérêt, par lâcheté ou par idéologie ou les trois à la fois.
La Résistance ce fut d’abord et avant tout les classes populaires auquel le Chant des Partisans rend hommage “Ohé, partisans, ouvriers et paysans, c’est l’alarme”. Ce n’est pas “Ohé, patrons, gros commerçants, c’est l’alarme” cela eut été du temps perdu.
Et ce ne sont pas les rares gens de droite qui résistèrent que pourchassaient les Sections spéciales et les tribunaux d’exception, les flics et les gendarmes de l’Etat français mais les communistes. Qui d’ailleurs payèrent et de loin le plus lourd tribut à la libération du pays et au rétablissement de la République dont ils ont plein la bouche mais dont ils trahissent chaque jour l’esprit Sans-Culotte.
La droite et l’extrême-droite sont dans la continuité de Vichy et non de la Résistance.
Pour le FN-RN rappelons que d’anciens nazis français ont été parmi les fondateurs du parti néofasciste.
Enfin pour conclure et préciser notre point de vue sur ceux qui distinguent dans les hommages à Pétain.
Pétain au même titre que Foch, Joffre, Nivelle… sont des bouchers. Des instruments de notre bourgeoisie engagée dans une guerre impérialiste où les soldats “croyaient mourir pour la patrie et mouraient pour les industriels”(Romain Rolland). Alors les hommages de Macron à Pétain sont aussi abjects pour le Pétain de 194161918 que le Pétain de 1940. Est-ce clair ?
Solidarité combattante avec Mathilde !
Antoine Manessis.