Sondage explosif : 82% des Français en colère contre Macron, + 40 points en 2 mois. ( L’Insoumission – 14/03/23)

colère retraite

La colère monte contre la retraite à 64 ans. En janvier, La France hésite entre lassitude (52%) et colère (42%). Depuis que le mouvement social a débuté, c’est le sentiment de colère contre Emmanuel Macron, qui veut forcer le peuple à travailler deux ans de plus, qui l’a clairement emporté. C’est désormais 82% des Français qui se déclarent en colère. Une hausse de 40 points en deux mois. 

Les mensonges du gouvernement et le mépris du Président cristallisent le ressentiment. Les manifestations historiques et la multiplication des actions de blocage démontrent la puissance d’un peuple uni contre une caste décidée à briser toute conquête sociale. Cette prise de conscience élimine la lassitude et la résignation. Notre article.

Janvier, avant la présentation du projet de retraite à 64 ans, le peuple hésite entre colère et lassitude

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Le grand débat qui anime à l’époque les éditorialistes de plateau se pose dans ces termes : contre une réforme déjà minoritaire dans l’opinion, les Français se montreront-ils résignés ou en colère ? 

Début janvier, l’opposition à la retraite à 64 ans est déjà extrêmement majoritaire dans l’opinion : le 10 janvier, ce sont déjà 80% des Français qui se déclarent défavorables au projet d’Emmanuel Macron. 

La question est donc de savoir comment va se matérialiser ce rejet : par un mouvement social massif ou par une morne résignation sur fond d’inflation dévorant les maigres épargnes nécessaires à la grève. 

Premières réponses dès les 19 et 21 janvier. La première manifestation interprofessionnelle rassemble plus de 2 millions de personnes dans tout le pays. La grève est massivement suivie avec notamment 70% de grévistes parmi les enseignants du premier degré. Le 21 janvier, les jeunes rejoignent la lutte : ils sont 150 000 à défiler à Paris. 

La colère monte à chaque temps fort de la mobilisation sociale

S’en suivent 4 journées de manifestations et de grèves historiques. En face, le gouvernement s’enfonce dans le mensonge sur un minimum de pension à 1200 euros qui n’a jamais existé, ou dans les incohérences sur les carrières longues qui aggravent encore l’injustice. La colère monte. 

À partir du 7 mars, le mouvement se durcit. Les syndicats appellent à tout bloquer jusqu’au retrait. Le rapport de force s’enclenche : blocus des lycées, des universités, des écoles, occupation de rond-points, de zones industrielles ou commerciales, grèves reconductibles dans les transports, dans l’énergie. Chaque action démontre au peuple sa puissance lorsqu’il s’unit. Cette prise de conscience élimine la résignation. 

Mars, au revoir lassitude, bonjour espoir

Les anciens racontent aux nouveaux les victoires passées. Comment la caste fait toujours mine d’être très sûre d’elle-même, jusqu’au moment où elle lâche du jour au lendemain. Comme Juppé en 1995 avec sa réforme des retraites, comme Chirac en 2006 avec le Contrat Première Embauche (CPE). Les plus jeunes apportent leur fougue, leur entrain, cette éternelle capacité des nouvelles générations à apporter un regard neuf sur le monde. Leur enthousiasme est contagieux. Cette énergie balaie les doutes, redresse les dos, rallume la flamme dans les regards de tous ces briscards qui ont pris tant de coups, de brimades et qui sont pourtant toujours là. 

Tous ensemble, unis, on se met à y croire, à voir la possibilité d’une victoire. 3,5 millions de manifestants le 7 mars, la plus importante mobilisation du 21ème siècle. Au revoir la lassitude, la tristesse. Bonjour l’espoir. 

Fort de cette démonstration historique, l’intersyndicale écrit au Président. Le peuple ne veut pas de sa réforme. C’est prouvé. Ils veulent être reçus à l’Elysée. Trois jours plus tard, dans une lettre pleine de mépris et de mensonges, Emmanuel Macron claque la porte au nez des représentants des travailleurs et des travailleuses.

La colère monte encore. Le mouvement social se durcit encore. Cette fois-ci, on ne se laisse pas faire. 

Dès le lundi 13 mars, les blocages reprennent de plus belle : ports, aéroports, centres commerciaux, tunnels, tout y passe. La grève des éboueurs empile les ordures devant le palais présidentiel. Suscitant une vague de soutien gigantesque sur les réseaux sociaux. Les petits patrons font grève aux côtés des ouvriers et employés. Les appels à une nouvelle journée de grève, de manifestations et de blocages massifs se multiplient pour le 15 mars.

80% des Français opposés à la retraite à 64 ans, 82% des Français en colère

En janvier, le peuple hésitait entre résignation et colère. En mars, les jeux sont faits. Ce sera donc la colère. 80% des Français se déclarent encore et toujours opposés à la retraite à 62 ans. Et c’est précisément le niveau de la colère dans la population. Ce n’est pas un hasard. La question de la retraite est devenue la question centrale du débat politique.

Ainsi s’explique cette hausse de 40 points du niveau de colère en deux mois. 

Quel sera le résultat de cette colère ? Personne ne peut aujourd’hui le prévoir. Ce que l’on peut dire en revanche, c’est que la colère ne laisse aucune place à la mollesse. Face à un tel sentiment, soit on est pleinement avec les gens en colère, soit on est pleinement contre. 

Le gouvernement Macron a choisi son camp. Il s’oppose à la souveraineté du peuple. Les organisations de jeunesses, les syndicats, la Nupes et toutes les associations du mouvement d’émancipation sociale, écologique et démocratique ont choisi le leur : celui des travailleurs forcés à travailler deux ans de plus. 

Il n’y a qu’une force qui fait preuve de lâcheté : l’extrême-droite, le Rassemblement national, Jordan Bardella et Marine Le Pen

Pour critiquer la réforme du gouvernement, ils sont là. Mais quand il s’agit de savoir comment bloquer cette régression sociale, on les entend beaucoup moins. Jamais un mot contre le capital, c’est la doctrine historique de l’extrême-droite. Or, pour gagner, il faut faire pression sur les profits des milliardaires. Par la grève, par le ralentissement de la machine à accumulation. C’est la grande arnaque du Rassemblement national de Jordan Bardella et de Marine Le Pen : la politique de l’incantatoire.

Face à une telle colère, cette lâcheté, cette mollesse, cette arnaque sociale éclate au grand jour. 

Par Ulysse

Source : Sondage explosif : 82% des Français en colère contre Macron, + 40 points en 2 mois  – L’insoumission (linsoumission.fr)

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