Suppression de postes à Yves-Rocher : la direction confirme que le site de Ploërmel est menacé. ( OF.fr – 31/01/23 )

Plus d’une cinquantaine de salariés ont débrayé devant le site Yves-Rocher à Montertelot (Morbihan).
Plus d’une cinquantaine de salariés ont débrayé devant le site Yves-Rocher à Montertelot (Morbihan).

Les syndicats FO, CGT et CFDT ont lancé un mouvement de débrayage, mardi 31 janvier 2023, devant l’usine de Montertelot, près de Ploërmel (Morbihan), après l’annonce de suppression de 300 postes et la perspective du recul de la retraite à 64 ans.


À l’appel du syndicat Force ouvrière (FO), un débrayage a eu lieu ce mardi 31 janvier 2023, devant le site d’Yves-Rocher, à Montertelot (Morbihan), en lien avec la CGT et la CFDT. Une cinquantaine de salariés étaient réunis. Objectif : protester contre de prochaines suppressions de postes notamment sur le site de Ploërmel, comme Ouest-France l’annonçait en octobre dernier.

Face à des difficultés économiques que la direction a reconnues, en octobre dernier, lors d’un comité social et économique central (CSEC) du groupe Yves-Rocher, cette dernière a décidé d’engager une démarche GEPP (Gestion des emplois et des parcours professionnels), avec les organisations syndicales majoritaires à savoir la Confédération française des travailleurs chrétiens (CFTC) et la La Confédération française de l’encadrement – Confédération générale des cadres (CFE CGC). Un projet qui aboutirait à la suppression de 300 postes en trois ans, pour l’essentiel en Bretagne.

La fermeture du site de Ploërmel, qui emploie 108 salariés en CDI, pourrait ainsi intervenir fin 2025. Un scénario confirmé en soirée par la direction du groupe, dans un communiqué : « Si les volumes de production restaient sur la tendance des trois dernières années, l’arrêt de l’activité de Ploërmel pourrait être un scénario possible à horizon 2025 ». Là où la majorité des salariés sont des femmes, souvent de plus de 50 ans, avec une faible qualification. Toutes les conditions sont réunies pour en faire des chômeurs de longue durée, déplore Pierrick Simon, secrétaire général de l’UD de Force ouvrière. Avant d’ajouter, on considère qu’un plan social serait plus protecteur pour les salariés ».

Un accord signé le 16 janvier

Ces suppressions de postes, sans licenciements secs, entrent dans le cadre d’un premier accord signé le 16 janvier. Nous ne sommes pas signataires de cet accord, reprend Pierrick Simon. Il prévoit notamment un plan de départ fin de carrière qui mentionne l’âge de 62 ans et 5 mois, donc il y a un décalage. Quand ils ont rédigé le GEPP, ils sont restés sur l’accord actuel sans anticiper la réforme. C’est l’une des raisons de notre débrayage, avec en plus la réforme sur les retraites.

Le délégué ne voit pas comment les salariés pourraient décemment accepter de partir après tant d’années d’ancienneté. Nous réagissons face à la faiblesse des moyens mis dans ce plan, pour favoriser des départs anticipés en fonction de l’âge ».

De son côté, Pierre-Jacques Blanchard, délégué CGT, précise qu’il est clairement notifié dans l’accord que c’est le premier niveau de la fusée. On ne s’interdit pas de passer à une étape au-dessus. Cela peut être plus de 300 salariés, un PSE (Plan de sauvegarde de l’emploi), il y a toutes sortes d’alternatives qui se profilent. Nous, on s’oppose car il n’y a pas eu un réel dialogue ni d’échange avec les salariés.

Source : Suppression de postes à Yves-Rocher : la direction confirme que le site de Ploërmel est menacé (ouest-france.fr)

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *