Yves L’Helgoualc’h, secrétaire général du syndicat CGT des marins à Concarneau (Finistère) a adressé des courriers au directeur de l’armement Via Océan et au Président de la République.
Yves L’Helgoualc’h, secrétaire général du syndicat CGT des marins, a adressé un courrier à Pierre Palud, le directeur de l’armement Via Océan (ex-Saupiquet) appartenant au groupe italien Bolton, qui vient d’amorcer des discussions en vue de la cessation d’activité de la compagnie des pêches au thon, avec à la clé, le licenciement de 58 personnes. Se basant sur raisons qui ont amené à cette cessation d’activité (le prix du carburant et le faible niveau des pêches), le syndicat CGT constate « aujourd’hui une baisse sensible du prix des carburants d’une part et l’amélioration de la production de cette fin d’année en ce qui concerne le gros albore ». En conséquence il estime que ce sont « des éléments permettant de reporter l’arrêt des navires jusqu’au rétablissement de la situation, autorisant un maintien d’exploitation normale ».
Le secrétaire du syndicat CGT des marins a également adressé un courrier à Emmanuel Macron, le Président de la République. Il évoque entre autres la situation de crise de la marine marchande et les sociétés de transports dont certains navires inscrits au Registre national français sont exploités sous pavillon de complaisance. Il demande que ces « entreprises bénéficiant d’aides publiques aient des comptes à rendre et que l’État devrait exiger le pavillon et la main-d’œuvre française ». Concernant la crise des pêches maritimes, il dénonce par ailleurs, en prenant exemple du port de Concarneau, « le stratagème » utilisé pour transformer des navires de pêche au large en « fileyeurs délocalisés puisqu’immatriculés à Bayonne sans préserver de marins français ».
Enfin, il lui rappelle la crise du thon tropical qui place des armements concarnois en difficulté (Sapmer, Via Océan et la Compagnie française du thon océanique). « Ces sociétés, propriétés de multinationales italiennes ou néerlandaises ont bénéficié d’importantes subventions, écrit-il. Nous souhaitons que l’État intervienne pour rappeler les devoirs des dirigeants de ces entreprises pour protéger le pavillon et l’emploi des marins. »
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