Une fois encore, on tente de nous cacher la filière néonazie, bien présente en Ukraine, et de nous présenter plusieurs de ses joueurs comme des héros(site PC du Québec 19/01/23)

André Parizeau réagit ici à un article qui était mis en ligne, plus tôt, hier, par le Journal de Montréal, ainsi que celui de Québec, à propos d’un superviseur, oeuvrant sur la ligne de production de la firme Roshel, de Mississauga, en Ontario, qui produit des véhicules blindés de transport de troupes pour l’Ukraine et qui se dirait particulièrement heureux de contribuer à l’effort de guerre là-bas.En fait, l’article avait surtout l’air d’une ” commande “, puisque le PDG de la compagnie Roshel, dont la famille est incidemment d’origine ukrainienne, et qui aurait en même temps la citoyenneté israélienne, participait tout autant à l’entrevue faite par le Journal, en tant qu’interprête, parce que ce superviseur serait également d’origine ukrainienne et ne parlerait pas vraiment très bien, ni l’anglais et encore moins le français et que le tout se passait alors que le gouvernement fédéral faisait encore une fois, de son côté, une nouvelle annonce en matière d’aide à l’Ukraine.

Ce qu’on apprend en même temps, au travers de cet article, est le fait que ce relativement nouvel employé de chez Roshel entretiendrait en même temps des liens avec le bataillon Kraken, en Ukraine, qui s’adonne à être dirigé par nul autre qu’un ancien officier du fameux ex-régiment Azov, de même que quelqu’un qui serait toujours membre du parti d’extrême-droite “Corps national “. La photo du haut montre des soldats présumés de ce même bataillon, posant devant un véhicule Roshel, et qui sont identifiés dans l’article du Journal de Montréal et de Québec comme des ” amis ” de ce même superviseur de chez Roshel.

Deux cent (200) nouveaux véhicules, fabriqués par Roshel, sont supposés partir sous peu de Mississauga pour l’Ukraine, dans le cadre des efforts de guerre du Canada pour ce dernier.

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Par André Parizeau,

Le PDG de la firme Roshel s’appelle Roman Shimonov (sur la photo beaucoup plus bas) et l’article du Journal de Montréal et de Québec (1) est en fait une pale copie d’une autre article qui racontait à peu près la même histoire et qui fut mis en ligne, dès novembre dernier, sur le site du réseau de télévision ” Global(2).

La seule différence majeure, entre le reportage alors mis en ligne par le réseau Global et ce 2e article, mis en ligne hier, réside dans le fait que le premier reportage, tel que préparé par le réseau ” Global “, était en fait encore plus élogieux face à la compagnie Roshel, ainsi que la supposée très grande efficacité de ses véhicules blindés et qu’il donnait en même temps la parole à toute une série de soldats membres du bataillon Kraken, mais pour le reste cela reste pas mal ” bonnet blanc ” et ” blanc bonnet “.

La seule autre différence se situerait par rapport aux noms des personnes interviewées. Au niveau de l’entrevue menée par le réseau ” Global “, on parlait surtout d’un dénommé Volodymyr, tandis que dans l’article du ” Journal de Montréal et de ” Québec “, on parlerait plus d’un certain Constantin, mais dans les deux cas, on reconnaissait en même temps qu’ils s’agissaient de noms d’emprunt.

Selon la compagnie Roshel elle-même, plusieurs dizaines de ses propres employés seraient, comme Constantin, des réfugiés récemment arrivés d’Ukraine.

Le commandant du bataillon Kraken s’appellerait, de son côté, Constantin V. Nemichev. Selon le site de Wikipédia (3), nombreux seraient ceux qui appartenaient également, avant, au fameux régiment Azov, comme Nemichev, et qui l’aurait ensuite suivi lors de la création de cet autre bataillon.

En plus d’être confirmée par le site de Wikipédia, l’affiliation entre le bataillon Kraken et la mouvance néonazie en Ukraine aurait également été établie par le journal ” Washington Post “, dans un article de ce dernier, publié, cette fois, dès juin dernier. (4)

Toujours selon Wikipédia, un des tous premiers ” faits d’armes ” du bataillon Kraken aurait été de déboulonner, à Kharkov, une statue érigée en l’honneur du héros soviétique, soit le maréchal Joukov, durant la Seconde Guerre mondiale (!!!); mais ils étaient là aussi, lors de la reprise de la ville de Izium des mains des Russes.

En surplus d’être formé à partir d’anciens membres du régiment Azov, le bataillon Kraken incorporerait de nombreux anciens prisonniers de droit commun à qui on aurait en même temps accordé une amnistie complète en échange de leur accord pour s’incorporer dans ce bataillon.

J’aimerais, à ce point-ci, également dire que c’est aussi à Izium, après la reprise de cette ville par les forces ukrainiennes, que le président Zelensky fut photographié en compagnie de soldats qui portaient, sur leurs uniformes, des signes nazis (5). Est-ce que ces soldats faisaient aussi partie du bataillon Kraken ? Cela resterait à voir.

Selon l’article publié par le ” Journal de Montréal ” et de ” Québec “, le bataillon Kraken ferait partie intégrante de l’armée ukrainienne. C’est faux. Ce bataillon relève plutôt de la Direction nationale des services de renseignement ukrainiens, dont la mission première, depuis février 2022, seraient devenue de faire la chasse à tous ceux qui, non loin de la ligne de front, au sein des territoires que l’Ukraine contrôlerait toujours et/ou qui seraient revenus sous son contrôle, pourraient être de ” connivence ” avec ” l’ennemi russe “, de les traquer et de les débusquer, sans nécessairement avoir en même temps à rendre de compte à personne, sinon à leur propres supérieurs. Sans plus.

Le bataillon Kraken aurait également été impliqué dans les combats pour reprendre la ville de Kupyansk, là où il y aurait également eu certains sévices qui auraient été commis par les forces ukrainiennes, contre plusieurs membres de la population locale, après la reprise de cette autre ville par celles-ci, et qui furent aussi filmés. (6)

Toujours selon le ” Journal de Montréal ” et de ” Québec “, celui qui se ferait appeler Constantin, serait particulièrement fier de contribuer à la construction des véhicules de type ” Senator “, fabriqués par son nouvel employeur, pour qui il travaille désormais depuis juillet dernier, parce que c’est avec un tel véhicule que des membres du bataillon Kraken aurait réussi, à un moment donné, à faire évacuer sa mère d’un petit village ukrainien du nom de Vovchansk (qui s’écrit aussi parfois sous le nom de Vovchensk), où cette dernière habitait, et qui serait situé à seulement 4 kilomètres de la frontière d’avec la Russie, non loin aussi de la ville de Kharkov, d’où serait basé, en plus, le bataillon Kharkov.

Toujours dans le cadre de cet article, on peut aussi lire, tout de suite en dessous de la photo (qui est également reproduite plus haut, ici même, pour mon article et qui viendrait en fait des patrons de la compagnie Roshel) ce qui suit : ” Des amis de Constantin posent devant un Senator de Roshel à Vovchensk, ville à 4 kilomètres de la frontière avec la Russie“.

Si vous prenez le temps de lire également, plus en détails, le reportage de Global News, publié en novembre dernier et dont je faisais également mention plus haut, vous verrez que les liens entre Roshel, ainsi que plusieurs de ses employés, d’un côté, et de l’autre, le bataillon Kraken, pourraient être, en fait, encore plus importants que cela.

Sur le site du réseau Global, on nous parle notamment d’au moins 2 membres du bataillon Kraken, le premier s’appelant Marat, tandis que le 2e s’appelerait pour sa part Orest, qui n’auraient que de très bons mots pour le véhicule fabriqué par Roshel. On va même jusqu’à nous montrer des photos d’eux, qui auraient été prises par un dénommé Dmitri Malik, pour le compte du réseau “Global “, toujours, mais pour qui on ne saurait en même temps absolument rien.

Le réseau ” Global ” affirme de son côté avoir parlé directement avec chacun d’eux. Ce qu’on apprend en même temps, par rapport à ce Volodymyr, dont je parlais également plus haut, est le fait que ce dernier était en fait à l’étranger, au moment où la Russie commença à intervenir, aussi bien au Donbass, qu’en Ukraine. On dit de lui qu’il s’agirait d’un ” colosse au coeur tendre “. On dit également qu’il n’aurait jamais fait partie jusqu’ici de l’armée ukrainienne. Comment, celui-ci aurait pu, en même temps, finir par aboutir en Ontario, pour aussi aller travailler pour Roshel, alors que tout les Ukrainiens de sexe masculin, aptes à combattre, sont supposés être obligés de rester en Ukraine et être également prêts à se rendre sur le front, des suites de la conscription obligatoire, n’est pas vraiment expliqué.

Vers la fin du reportage du réseau Global, on finit par faire dire à Marat, ce membre du bataillon Kraken qui aimerait en même temps tant les véhicules Roshel, ce qui suit :

« À tous les Canadiens qui appuient l’Ukraine, merci beaucoup. S’il vous plaît, continuez à le faire, car nous avons vraiment besoin de soutien pour lutter contre la Russie. Nous nous battons pour notre liberté et la capacité d’être nous-mêmes… ».

Le reportage de Global se termine ultimement sur la même histoire, concernant la mère de cet autre employé de Roshel, soit le fameux Constantin, que relate maintenant le Journal de Montréal et de Québec. La boucle serait en même temps bouclée.

Je trouve particulièrement honteux que le ” Journal de Montréal ” et de ” Québec ” aient finalement décidé de publier un tel article, par dessus celui du réseau Global, sans en même temps au moins prendre la peine de dire toute la vérité sur ce que le bataillon Kraken représente vraiment.

Tous les envois de véhicules blindés, fabriqués par la firme Roshel et envoyés en Ukraine, pour entre autre aider le bataillon Kraken, incluant un parc de 200 autres véhicules, qui seront produits et également envoyés là-bas, d’ici juin prochain, furent payés et continueront d’être payés avec nos argents, gracieuseté en même temps du gouvernement de Justin Trudeau.

Les véhicules blindés de marque Roshel sont très similaires à ceux fabriqués par la firme américaine General Dynamics qui, il y a de cela déjà quelques années, étaient vendus cette fois à l’Arabie saoudite par le Canada. On s’en souviendra. Cela avait alors fait l’objet de toutes sortes de protestations. Autres temps, autres moeurs ? …

André PARIZEAU

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Notes:

(1) : Voir à ce propos cet article issu du site du Journal de Montréal.

(2) : Voir à ce propos cet autre article issu, cette fois, du site du réseau de télévision Global.

(3) : Voir à ce propos cet autre article issu, cette fois, du site de Wkipédia.

(4) : Voir à ce propos cet autre article issu, cette fois, du site du Washington Post.

(5) : Voir à ce propos cet autre article issu, cette fois, du site du PCQ.

(6) : Voir à ce propos cet autre et dernier article issu, une fois encore, du site du PCQ.

source: https://www.pcq.qc.ca/Dossiers/Autres/Archives/page_article.php?article_id=8069&type_id=2

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