Députée socialiste du Finistère, Mélanie Thomin a questionné la ministre de la Santé, Geneviève Darrieussecqn mardi 26 novembre 2024, à l’Assemblée nationale, au sujet de la régulation des urgences de l’hôpital de Carhaix (Finistère). La réponse du Gouvernement ne lui a pas apporté satisfaction.
Par Anthony RIO.
Mardi 26 novembre 2024 lors de la séance de questions au gouvernement de l’Assemblée nationale, la députée socialiste du Finistère Mélanie Thomin a interrogé la ministre de la Santé Geneviève Darrieussecq au sujet de l’avenir du service des urgences de l’hôpital de Carhaix (Finistère), dont l’accès est régulé depuis l’été 2023.
« Une véritable rupture d’égalité »
« La situation de l’hôpital de Carhaix est à la fois singulière et symptomatique de la crise d’accès au soin. 80 000 habitants du Centre-Bretagne dépendent de cet établissement, a d’abord rappelé la députée. Il n’existe aucune alternative de proximité à moins d’une heure de route. L’éloignement géographique crée une véritable rupture d’égalité dès lors que les urgences sont régulées. La perte de chance ou le renoncement au soin sont devenus la norme. »
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Elle a ensuite abordé la signature du protocole de sortie de crise, en octobre 2023, dont l’un des objectifs est le retour à un fonctionnement normal des urgences. « La situation s’est aggravée » selon la députée, qui dénonce l’absence de « réponses et solutions concrètes » de l’Agence régionale de santé (ARS) qui « ne s’inscrit pas dans une dynamique de gestion de crise. » « Quelle mesure d’urgence comptez-vous prendre pour garantir au Centre-Bretagne la réouverture de ses urgences ? »
« Un accompagnement constant »
C’est Charlotte Parmentier-Lecocq, ministre déléguée chargée des personnes en situation de handicap qui a répondu pour la ministre de la Santé. « La situation de l’hôpital de Carhaix fait l’objet d’un suivi et d’un accompagnement constant par les services de l’ARS. Le comité de suivi a permis de revenir sur les mesures engagées et de présenter les avancées concrètes ». Elle donne pour exemple l’ouverture de l’IRM cinq jours sur sept ou la réouverture de lits de soins médicaux de réadaptation. « Il est aussi prévu à compter de 2026 la rénovation du service des urgences. » Elle a ensuite détaillé les aides financières de l’ARS comme « un million d’euros en décembre pour l’installation de l’IRM ».
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« Les perspectives de recrutement d’urgentistes ne suffisent pas à couvrir les plannings des sites de Carhaix et Brest, poursuit-elle. Grâce aux perspectives de renforts via l’accueil de médecins étrangers en formation sur le site de Brest, notamment, nous réaffirmons notre objectif de conforter le service et de réduire l’accueil régulé aux urgences. […] Nous savons les efforts qu’il reste à fournir. »
« Vous ne répondez pas à ma question »
Mélanie Thomin a répondu : « Avec une réunion annuelle, quand nous vous demandons d’agir dans l’urgence, cela est parfaitement insuffisant. Vous avez parlé de l’IRM, nous vous parlons du service des urgences. Vous ne répondez pas à ma question. J’espère que le dialogue pourra se faire au-delà de la prochaine réunion de janvier 2025. Ça me paraît bien trop lointain pour répondre à l’urgence de la population. »
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