Xiomara Castro et Gustavo Petro au VIIe sommet des chefs d’Etat et de Gouvernement de la CELAC. ( Bolivar Infos )

Amérique latine : La CELAC est plus nécessaire que jamais

La présidente du Honduras, Xiomara Castro, a souligné mardi que la Communauté des Etats Latino-américains et Caribéens (CELAC) est plus nécessaire que jamais face à l’offensive de la droite qui organise des coups d’Etat.

« Dans un moment difficile pour notre région face à l’échec de l’Organisation des Etats Américains (OEA), aujourd’hui, la CELAC est plus nécessaire que jamais. La droite ne se repose pas, ils parlent cyniquement de développement et planifient des coups d’Etat, » a souligné la présidente lors de son intervention au sommet de la CELAC.

Elle a ajouté grâce a leur machinerie médiatique, au boycott économique et à la persécution politique, ils maintiennent une agression permanente contre les peuples.

Xiomara Castro a déclaré que la droite était responsable du pillage des ressources naturelles, de la détérioration accélérée de l’environnement et du changement climatique et elle a souligné que le néolibéralisme a laissé derrière lui la pauvreté, la faim et la misère.

«  Ce n’est qu’unis que nous pouvons nous blinder contre le néofascisme, » a-t-elle déclaré et elle a exhorté à jouer un rôle actif de multipolarité et à dénoncer les politiques symétriques de la mondialisation.

Et elle a ajouté : « c’est le moment de la solidarité, », et elle a confirmé son « soutien total à la vice-présidente de la République d’Argentine, la camarade Cristina Fernandez, victime d’une implacable persécution judiciaire. »

À propos de la situation politique de son pays, la Présidente a souligné qu’après 12 ans de résistance, le coup d’Etat a été renversé « grâce au soutien du peuple hondurien, des martyrs et de la communauté internationale. »

Traduction Françoise Lopez pour Bolivar infos,

Source en espagnol : https://www.telesurtv.net/news/presidenta-honduras-celac-necesaria-20230124-0021.html

Source : Amérique latine : La CELAC est plus nécessaire que jamais – Bolivar Infos (over-blog.com)

Amérique latine : Nous parlons beaucoup de nous unir, mais nous faisons peu.

Le président de la Colombie, Gustavo Pétro, a appelé instamment ses homologues  à avancer vers l’intégration régionale, a critiqué le Gouvernement de Boluarte au Pérou et mis en relation la crise climatique mondiale avec le conflit migratoire.

Il a invité ce mardi ses homologue à passer de la rhétorique de l’intégration latino-américaine à la réalité et a proposé un réseau d’énergies propres régional lors de son intervention au VIIe sommet de la Communauté des Etats, Latino-américains et Caribéens (CELAC) qui se déroule à Buenos Aires.

« Il y a une grande distance entre la rhétorique de l’intégration latino-américaine et la réalité. Nous parlons beaucoup de nous unir, mais nous faisons peu pour le faire réellement. Et je pense que cette histoire doit changer. De la rhétorique, nous devons passer à la réalité, » a déclaré Gustavo Pétro devant les chefs d’État et de Gouvernement et les représentants des 33 pays qui font partie du mécanisme régional.

Il considère que c’est intégration n’a pas fonctionné pendant la pandémie de Covid–19 : « nous n’avons pas été capable d’affronter l’un des pires défis de la vie humaine récente en tant que région. Nous ne nous intégrons pas, nous ne répondons pas collectivement. »

C’est pourquoi Pétro a dit que la CELAC doit trouver des projets qui aident à réaliser cette union et il en a  mentionné un de concret dans le cadre de la crise climatique qu’affronte le monde qui serait un réseau d’énergies propres « du sud de la Patagonie jusqu’à l’Alaska. »

« l’Amérique du sud de la région qui a le plus grand potentiel d’énergies propres du monde, », a-t-il noté.

« Si nous nous unissions, nous pourrions fournir tellement d’énergie à ce réseau électrique que non seulement nous serions excédentaires dans la génération d’énergie propre pour nos propres sociétés, mais que nous pourrions être un moteur pour aider les forces progressiste des États-Unis et du Canada à changer leur propre schéma d’énergie électrique. »

Il a dit également que les Amériques non seulement doivent exporter le lithium brut et « d’autres matériaux énergétiques qui sont propres », mais qu’il faut les industrialiser.

« Il faut que les énergies propres commencent le processus d’industrialisation de l’Amérique du Sud. Il faut que l’industrialisation, aux côtés de la connaissance, soit la marque que laissera le nouveau progressisme latino-américain pour l’avenir. »

Migration et crise climatique.

Pétro a raconté qu’il a proposé à son homologue du Mexique, Andrés Manuel López Obrador, une conférence d’Amérique latine et des Caraïbes sur la migration et il a souligné que la migration a également comme cause de la crise climatique.

«  Si les peuples n’ont plus d’eau et de nourriture, ils vont vers le nord, ils vont vers où il y a de l’eau. Et cela, nous le voyons en Europe et nous le voyons aux États-Unis. Et la réponse n’est pas les mitraillettes, les murs et les camps de concentration, » a-t-il dit.

Des critiques voilées concernant le Pérou,

Le président colombien appeler instamment à renforcer le système Inter américain des droits de l’homme et proposer de l’élargir aux droits environnementaux et aux droits des femmes.

« Pourquoi devons-nous continuer à maintenir des violation du système inter-américain bien que nos Gouvernements aient signé le traité (américain des droits de l’homme) dans le passé? Pourquoi faut-il qu’il y ait des coups d’Etat parlementaires et violents ? Pourquoi des présidents élus par le peuple sont-ils aujourd’hui en prison alors qu’ils devraient être à cette table ? a-t-il déclaré en évoquant clairement le président péruvien Pedro Castillo destitué et emprisonné.

« C’est le moment que le système inter-américain permette qu’il y ait  ici une pacte démocratique dans lequel les droits et les gauches ne pensent pas que quand elles arrivent au pouvoir, c’est pour éliminer leur adversaire physiquement. »

Et il a ajouté qu’en Amérique latine, « il ne doit pas y avoir un seul prisonnier politique. »

«  Ce n’est rien d’autre que la convivialité et la pluralité idéologique qui nous permet de rester en paix dans la région qui a vu les pires dictatures et qui a subi les guerres de la révolution, », a-t-il ajouté.

Traduction Françoise Lopez pour Bolivar infos

Source en espagnol :

Source : Amérique latine : Nous parlons beaucoup de nous unir, mais nous faisons peu. – Bolivar Infos (over-blog.com)

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