À Plobannalec, le chantier Cap Caval marine va construire des vedettes rapides pour la SNSM (LT.fr-25/12/24)

Stéphane Lapart, patron du chantier Cap aval marine, à Plobannalec-Lesconil, devant un bateau actuellement en construction et destiné au port de Dieppe pour la pêche aux bulots et aux coquillages. (Le Télégramme/Delphine Tanguy)

Le chantier Cap Caval marine de Plobannalec-Lesconil (29) a été retenu par la SNSM pour la construction d’une nouvelle vedette rapide de 9,65 mètres. Le programme prévoit la construction d’un bateau par an d’ici 2030.

Par Delphine TANGUY.

En cette fin d’année et dans un contexte difficile pour la pêche, l’opportunité de se diversifier est une bonne nouvelle pour Stéphane Lappart, le patron du chantier Cap Caval marine, situé ZA de Quélarn, à Plobannalec-Lesconil, dans le pays bigouden. À l’issue d’un appel d’offres, le chantier a, en effet, été retenu par la SNSM pour construire une nouvelle vedette rapide. « Pour la construction de l’Insula-Marie, un fileyeur-caseyeur d’Audierne, mis à l’eau en août 2023, on avait travaillé avec l’architecte Didier Marchand du cabinet Pantocarène, qui a dessiné des bateaux pour la SNSM. Baptiste Fantin, le directeur technique de la SNSM l’a visité, l’a trouvé bien et nous a contactés », relate Stéphane Lappart, dont le chantier naval a été créé en 2012 et emploie aujourd’hui quatre salariés.

Un bateau en moyenne par an d’ici 2030

« Le contrat a été signé il y a une dizaine de jours et le programme sur cinq ans prévoit la construction d’un bateau par an d’ici à 2030 », indique Baptiste Fantin, directeur technique de la SNSM. La construction du premier bateau destiné à la station de la Tremblade devrait démarrer en avril 2025, pour une livraison prévue début 2026. Le nouveau modèle, plus spacieux, de 9, 65 mètres de long et de trois mètres de large, sera équipé de deux moteurs hors bord de 150 chevaux. C’est l’architecte quimpérois Marcel Stagnol, du cabinet SDA, qui a été choisi par la SNSM pour travailler sur le projet et réaliser une version améliorée des vedettes rapides destinées aux stations intermédiaires ne disposant pas de canot tous temps. « Il a dessiné dernièrement un bateau que nous avons livré à un pêcheur de Plouguerneau en septembre. C’est le cinquième bateau qu’on fait avec lui. C’est plus simple pour travailler et on s’entend bien », précise Stéphane Lappart.

Plus de visibilité pour le chantier

Ce contrat est l’assurance de remplir le carnet de commandes du chantier et de lui offrir plus de visibilité. « La construction de la coque et l’armement du bateau, cela représente 1 800 heures de travail. On fait appel à des sous-traitants locaux pour la motorisation, l’électricité. Dans un rayon de 10 km, il y a tous les corps de métier. Pour la peinture, c’est le chantier de Pors Moro qui va s’en charger », indique Stéphane Lappart, dont l’expérience professionnelle s’est forgée au sein des chantiers concarnois JFA et Piriou mais aussi Gléhen, à Douarnenez (29). « À côté de ça, nous avons aussi des projets de nouveaux bateaux de pêche mais c’est au compte-gouttes. Ce sont des investissements assez conséquents, de l’ordre de 800 000 à 900 000 euros, dans un secteur de la pêche où les jeunes ont du mal à se projeter », poursuit le patron du chantier qui avait déjà prévu une extension pour accueillir les bateaux en cours de finition.

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Source: https://www.letelegramme.fr/finistere/plobannalec-lesconil-29740/a-plobannalec-le-chantier-cap-caval-marine-va-construire-des-vedettes-rapides-pour-la-snsm-6731684.php

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