L’entreprise brestoise Les Recycleurs bretons a été condamné jeudi pour homicide involontaire dans l’affaire de l’accident mortel sur le chantier de démantèlement du navire poubelle, Captain Tsarev, en 2016.
Dans l’affaire du dégazage sur le cargo poubelle Captain Tsarev, qui avait fait un mort et deux blessés en 2016, le tribunal de Brest a reconnu coupable cinq des six prévenus, ce jeudi 29 février 2024. L’entreprise brestoise Les Recycleurs bretons, qui avait la charge du chantier de démantèlement du navire, a notamment été condamnée pour homicide et blessures involontaires à 100 000 € au titre des dommages et intérêts.
Le président des Recycleurs bretons, Pierre Rolland, et l’un des cadres de l’entreprise étaient absents à l’annonce du délibéré. Une absence soulignée par le président du tribunal. Ils ont été condamnés à, respectivement, deux ans de prison avec sursis et 11 000 € au total pour l’un et un an de prison avec sursis et 1 000 € d’amende pour l’autre.
Lors de l’audience du 30 novembre 2023, les cinq prévenus, personnes physiques, s’étaient renvoyé la balle. Le tribunal a finalement été plus loin que les réquisitions du parquet demandant 18 mois de prison avec sursis pour le dirigeant, une contravention de 2 500 € à titre personnel et une amende de 60 000 € pour sa société.
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Les blessés également condamnés
Abandonnée par son armateur en 2008 au port de commerce de Brest pendant huit ans, l’épave du Capitain Tsarev avait fini par faire un mort. Le 12 août 2016, à 16 h 30, 30 bouteilles de CO2 stockées sur le navire avaient libéré du gaz carbonique, tuant par asphyxie un homme, le contre-amiral Jean-Bernard Cerutti, et en blessant deux autres. Les trois hommes travaillaient alors sur le chantier de déconstruction du navire.
Jean-Bernard Cerutti, directeur du Centre d’expertises pratiques de lutte antipollution (Ceppol), était missionné par Les Recycleurs bretons pour superviser l’ensemble du chantier de déconstruction du vraquier.
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Les deux blessés étaient à l’origine de l’accident, ayant actionné les manettes provoquant le dégagement de gaz. Également prévenus, ils ont écopé chacun de six mois de prison avec sursis et 500 € d’amende.
L’instruction avait fait ressortir de nombreuses lacunes dans la conduite du chantier par la société brestoise, avec notamment un manque de sécurisation préalable du chantier.
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