En vingt portraits exposés sur ses murs, L’Athéna, à Ergué-Gabéric (Finistère), célèbre les Bretonnes d’hier et d’aujourd’hui qui ont su se placer sur le devant de la scène politique, médiatique scientifique, culturelle ou sportive. Elles sont surtout des modèles pour les jeunes femmes du XXIe siècle.
Samedi 8 mars 2025, Hatice Demir, conseillère déléguée aux affaires sociales de la ville d’Ergué-Gabéric (Finistère), et membre du comité égalité femmes-hommes de l’agglomération, a choisi le vernissage de cette exposition prêté par la ville de Quimper pour célébrer la journée des droits des femmes.
« On se bat toute l’année »
Aussi présente, Anna Vari Chapalin, adjointe quimpéroise à l’égalité entre les femmes et les hommes, a cependant tenu à rappeler que le combat contre les violences sexistes et sexuelles ne se limite pas à une seule journée. « On se bat toute l’année. Et ce n’est pas qu’une affaire de femmes. Nous travaillons avec les hommes et dans toutes les communes de l’agglomération. »
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À travers l’exposition, « nous voulons mettre en avant ces Bretonnes qui se sont battues pour défendre leurs droits et leur émancipation », explique Hatice Demir.
Femmes résistantes, femmes soldats, femmes de la mer, femmes politiques, tous ces portraits nous racontent des histoires de fierté et de courage. Mona Ozouf, historienne, Scarlette Le Corre, première femme marin pêcheur exerçant au Guilvinec, Anne Quéméré, navigatrice, première femme à avoir traversé l’Atlantique à la rame, Irène Frachon, pneumologue à Brest et lanceuse l’alerte dans l’affaire du Mediator, toutes reconnues et respectées.
« Un pays de femmes fortes »
Elles sont les dignes héritières de femmes qui, au siècle dernier, ont su briser leurs chaînes. « Depuis toujours, la Bretagne est un pays de femmes fortes. » Défilent les portraits d’Anita Conti, océanographe, pionnière de l’aquaculture, des sœurs Goadec, de la poétesse Anjela Duval défenderesse de la culture bretonne, de Joséphine Pencalet Penn Sardin, des résistantes Madeleine Marzin et Jeanne Bohec…
Mais les Bretonnes qui décoiffent, ça ne date pas d’hier. De grandes figures historiques s’estimaient déjà légitimes et les égales des hommes, comme la corsaire du XIVe siècle, Jeanne de Belleville, comme Marion Du Faouët, cheffe d’une quarantaine de bandits de grand chemin au XVIIIe siècle, comme Marie-Angélique Duchemin, sergent-major dans l’armée, grièvement blessée au siège de Calvi en 1794, et première femme à devenir chevalier de la Légion d’honneur.
« Ces femmes auront fait avancer la cause de toutes les autres. Encore aujourd’hui, il faut toujours rappeler au monde que l’égalité est un droit fondamental. » Et Hatice Demir de conclure sur cette recommandation : « Restez vigilantes ! ».
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