Cessez-le feu immédiat et durable à Gaza ! Paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens !

Nous sommes rassemblés aujourd’hui à l’occasion de la Journée de la Terre, célébrée chaque année le 30 mars par les Palestiniens d’Israël, des Territoires occupés et de l’exil, en souvenir du 30 mars 1976. Cette année-là, le 19 février, le gouvernement travailliste israélien annonça la confiscation de 2.500 ha de terres en Galilée au Nord d’Israël. Les Palestiniens d’Israël décidèrent d’organiser une grève générale, le 30 mars. Le mouvement fut brutalement réprimé: 6 morts, des centaines de blessés et d’arrestations. Aujourd’hui, il sera sans doute difficile aux Palestiniens de célébrer la Journée de la Terre. C’est pourquoi il est important de marquer ici cette Journée, en solidarité avec les Palestiniens.

Cette journée nous rappelle aussi que la répression israélienne n’a pas commencé à la suite du 7 octobre et que la lutte du peuple palestinien pour la reconnaissance de ses droits dure depuis 76 ans, depuis la Nakba (la Catastrophe). Le peuple palestinien ne pourra être libre tant que dureront l’occupation et la colonisation des Territoires palestiniens occupés, lesquelles privent les Palestiniens de leurs terres et de leurs ressources en eau, y compris l’eau potable qui fait totalement défaut aux habitants de la Bande de Gaza.

La situation des Palestiniens est devenue effroyable, comme elle ne l’a jamais été, avec une politique particulièrement brutale, menée par un gouvernement israélien d’extrême-droite, avec des ministres qualifiés de néo-nazis par un historien israélien. Mais cela ne gêne pas la plupart des gouvernements occidentaux qui continuent à soutenir ce gouvernement et à lui livrer des armements.

Le génocide continue à Gaza. Plus de 32.000 personnes ont été tuées. Aux victimes des bombardements s’ajoutent maintenant les victimes d’une famine orchestrée par Israël. La menace de nettoyage ethnique est également présente, marquée par les récents propos de Netanyahu, comme par ceux du gendre de Trump avec la volonté de vider la bande de Gaza de sa population palestinienne, notamment par des bombardements sur Rafah. La Cisjordanie est en proie à une répression brutale ayant fait des centaines de morts, à un écroulement économique et à de nouvelles confiscations de terres, dont celle de 800ha dans la vallée du Jourdain ( la bande de Gaza fait moins de 400ha ), laissant craindre un autre nettoyage ethnique.

Le massacre en cours à Gaza (2,3 millions d’habitants), avec toutes ses horreurs (comme l’assassinat d’enfants par des snipers israéliens) prouvent l’inanité de l’image de l’ « armée la plus morale du monde », mise en avant par ses dirigeants. Il entraîne des mouvements de contestation dans la société israélienne, sinon dans l’armée israélienne elle-même. La paix revenue les conséquences psychologiques de ce génocide seront terribles dans la population de Gaza, mais affecteront la population israélienne elle-même.

Le Conseil de Sécurité de l’ONU vient enfin d’adopter une résolution appelant à un cessez-le-feu immédiat, pendant le mois de Ramadan, qui soit respecté par toutes les parties et mène à un cessez-le feu durable. Il est essentiel que cette résolution soit mise en œuvre immédiatement, notamment pour empêcher la famine à Gaza. Mais déjà le gouvernement israélien refuse ce cessez-le-feu. Aussi cette résolution doit-elle s’accompagner d’une pression politique, avec un embargo immédiat et complet sur les armes. Les USA, après avoir opposé leur veto à trois résolutions exigeant un cessez-le feu immédiat, se sont abstenus le 26 mars. Ils doivent suspendre les transferts d’armes vers Israël en tant qu’allié principal de cet état, et lui faire accepter un cessez-le-feu durable et l’accès sans entraves à l’aide humanitaire à Gaza.

En tant que citoyens français, nous demandons au gouvernement de notre pays de ne pas se contenter de déclarations, mais de mettre en œuvre à l’égard d’Israël des sanctions si celui-ci refuse le cessez-le-feu demandé par le Conseil de Sécurité de l’ONU: -sanctions diplomatiques comme le rappel de l’ambassadeur de France en Israël; -l’arrêt des ventes de matériels militaires à Israël à l’instar des mesures décidées par le Canada, par le Parlement néerlandais, par le gouvernement de Wallonie, ou demandées par les ONG danoises. -la suspension de l’accord d’association entre Israël et l’UE, lequel exige le respect des droits de l’Homme par les parties signataires et ne concerne pas les colonies israéliennes en Cisjordanie.

Nous vous appelons à participer au rassemblement pour un cessez-le-feu à Gaza, le samedi 30 mars, à 15 h, Place Médard, en bas de la Rue Kéréon,à Quimper

-pour un cessez-le-feu immédiat et durable à Gaza, permettant une aide humanitaire massive par voie terrestre; -pour la libération des otages civils israéliens et des prisonniers politiques palestiniens ; -pour la fin de tout blocus de Gaza, la libre circulation des humanitaires, des observateurs et des journalistes;-pour la reconnaissance de l’état de Palestine par la France; -pour des sanctions envers Israël pour le cessez-le-feu et le respect du droit international; -pour la fin de toute coopération militaire ou sécuritaire de la France avec Israël.

ACAT, ACTQ, AFPS, ARAC, Association El Djazaïr, ATTAC, BDS 29, STAF-CNT, Collectif Antifasciste du Pays de Quimper, Comité de Jumelage Douarnenez-Rachidiyeh, Les Ecologistes-EELV, Ensemble !, FSU, JC, LDH, LFI, Mouvement de la Paix, NPA, Nuages Rouges, PCF, PG, Solidaires, Solidair’Ethic, UDB

URL de cet article: https://lherminerouge.fr/cessez-le-feu-immediat-et-durable-a-gaza-paix-juste-et-durable-entre-palestiniens-et-israeliens/

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *