Les Jeux paralympiques de Paris 2024 s’achèvent ce dimanche 8 septembre 2024. Les sportifs, originaires ou établis dans le Finistère, ont en partie contribué à la moisson tricolore de médailles. On fait le point sur leurs performances.
Par Alan LOQUET.
Voilà, c’est fini… Les Jeux paralympiques de Paris 2024 viennent de s’achever ce dimanche 8 septembre 2024. Pendant les onze jours de compétition, de nombreux sportifs originaires ou établis dans le Finistère étaient engagés sur la ligne de départ. On fait le point sur leurs performances.
Des Jeux paralympiques d’exception pour la nageuse Émeline Pierre
Elle revient avec deux médailles autour du cou. Émeline Pierre, para-nageuse de 24 ans, rentre à Brest avec l’or et le bronze. Dimanche 1e r septembre, celle qui souffre du coude et du poignet est allée décrocher une médaille d’or sur le 100 m nage libre, devant la recordwoman du monde, mettant ainsi fin à douze années de disette pour les nageuses françaises.
« En me retournant, en voyant cette ligne sur le tableau d’affichage, en entendant tout le public crier, je me suis dit que j’avais fait le plus gros truc de ma carrière. Donc il m’a fallu quelques secondes pour me dire que j’étais tout là-haut et que j’avais fait la course que je devais faire depuis un moment », expliquait la Paloise, exilée à Vichy à l’adolescence, et qui fréquente depuis deux ans les bassins de la piscine de Recouvrance.
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Émeline Pierre ne s’est pas contentée de cet exploit XXL. Cinq jours plus tard, elle s’est accrochée pour monter sur la 3e marche du podium sur 100 m dos dans l’ambiance survoltée de La Défense Arena.
Jeux paralympiques 2024 – Calendrier et résultats
Seul bémol, le relais 4×100 m nage libre mixte, dans lequel les Bleus étaient vice-champions du monde en titre, s’est achevé sur une frustrante 5e place.
Aurélie Garcia, cette « pionnière » en volley assis
Aurélie Garcia, qui vit à Pleyber-Christ, près de Morlaix, a rejoint l’équipe de volley-ball assis à Lannion, en 2019, soit l’année de la création de l’équipe de France féminine.
Pour la première fois dans l’histoire de la discipline, l’équipe de France présentait une équipe féminine aux Jeux paralympiques. Les Bleues ont terminé à la 8e place. « On savait que ce serait une compétition difficile et qu’on allait jouer face aux meilleures nations mondiales. Mais l’équipe de France a été créée il y a seulement cinq ans, alors que d’autres ont 20 ans », analysait la joueuse après la compétition.
Jason Gandry, 29 secondes ont suffi pour la médaille de bronze en para-judo
Le Finistérien d’adoption Jason Gandry, installé à Pont-Croix, a participé, à 35 ans, à ses premiers Jeux paralympiques. Le para-judoka a d’ailleurs fait mieux que participer. Il a décroché le bronze en + 90 kg, catégorie J1 (combattants non voyants), en s’imposant par ippon face au Turc Onur Tastan.
« Cette médaille représente huit ans de travail, de remise en question, de blessure, de ne pas être chez soi, de ne pas voir ses enfants grandir… Beaucoup de choses, expliquait-il après sa montée sur le podium. Depuis deux semaines, j’ai mal au genou, ce n’est pas beau du tout, mais ce n’est pas grave ! »
Le para-cycliste quimpérois Joseph Fritsch en or
Né à Quimper, le para-cycliste Joseph Fritsch avait été contraint à l’abandon sur l’épreuve en ligne H4, jeudi. Cela n’a pas empêché le triple champion d’Europe sur route de handbike en individuel de décrocher l’or pour ses premiers Jeux paralympiques. Il s’est imposé en relais mixte de handbike H1-5, samedi, à Clichy-sous-Bois, avec Florian Jouanny et Mathieu Bosredon. Les Tricolores n’ont laissé aucune chance à la concurrence pour aller décrocher le titre paralympique.
Avec le bronze autour du cou, le pongiste Matéo Bohéas se projette sur Los Angeles
Fraîchement arrivé à Fouesnant, le pongiste Matéo Bohéas s’est incliné en demi-finale contre Chojnowski, le n°1 mondial, lors des Jeux paralympiques, mardi. Le match pour la troisième place ne se jouant pas, il était ainsi assuré de remporter la médaille de bronze.
Il s’agit de sa deuxième breloque, après avoir été sacré vice-champion paralympique aux Jeux de Tokyo, en 2021. Le néo-Finistérien pense déjà à Los Angeles 2028 : « Je pensais arrêter après pour me consacrer à ma famille, qui est importante aussi à mes yeux. Mais je continue jusqu’en 2028. Après, on verra ce qui se passera. »
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