Burno Le Maire continue de nous prendre pour des cons. Le ministre de l’Économie de Macron, celui qui offre des centaines de milliards de cadeaux aux patrons sous forme «d’aides aux entreprises» – oui, vous avez bien lu, ça représente plusieurs dizaines de fois le prétendu déficit des retraites ou des allocations chômage – celui qui permet aux ultra-riches de pratiquer l’évasion fiscale de masse comme si c’était un loisir, ce ministre là continue de fanfaronner.Il affirme que notre «système social» coûterait «trop cher». Dans le JDD, le journal d’extrême droite racheté par Bolloré, Bruno Le Maire plaide pour «en finir avec l’État-providence» et prétend «reprendre la maîtrise» d’un système devenu «incontrôlable».Dans cette interview, il prononce une phrase extrêmement grave et totalement fausse, surtout pour un Ministre de l’Économie : «la gratuité de tout, pour tous, tout le temps : c’est intenable !»Un lycéen qui fait ses premiers cours d’économie sait déjà que RIEN N’EST GRATUIT. Le système de protection sociale, c’est-à-dire le fait de bénéficier des retraites, du chômage, d’avoir accès à la santé, n’est pas gratuit : il est payé par les travailleurs et travailleuses qui cotisent. L’argent vient de nous, de la population. Tous les jours, en travaillant, en payant des taxes lorsqu’on fait nos courses, c’est nous qui payons. L’État nous prend notre argent en échange de ces services publics.Si vous pouvez obtenir des médicaments dans votre pharmacie, c’est parce qu’auparavant, vous avez cotisé. Ce n’est pas un «cadeau» que ferait généreusement le gouvernement aux gueux, comme le prétend Burno.Qu’est-ce que ça signifie ? Que Macron et son gouvernement veulent nous faire payer les médicaments et les services publics, alors nous les finançons déjà. Ils veulent donc nous faire payer DEUX FOIS. Oui, en français, on appelle ça du vol, de l’escroquerie en bande organisée.De deux choses l’une : si Bruno Le Maire veut arrêter la «gratuité» des services publics, alors arrêtons de payer. Arrêtons de travailler. Arrêtons de faire vivre les parasites qui, eux, se goinfrent avec leurs salaires de ministres et leurs retraites dorées gagnées grâce à la force de travail des prolétaires.Payer des impôts et des taxes en échange de services publics de qualité, c’était le contrat. Continuer à raquer pour mourir dans des couloirs, payer les médicaments, avoir des écoles en lambeaux et se faire frapper par la police quand on commence à demander des comptes, ce n’est pas dans le contrat. Et si le contrat n’est pas respecté, on démissionne. Et Burno sera foutu au chômage, sans allocations.