Alors que le projet de loi de financement de la Sécurité sociale arrive dans les débats de l’Assemblée, les représentants de la CGT font part de leur vive inquiétude pour le secteur du médico-social.
Comme le syndicat Sud Santé, il y a quelques jours, les représentants finistériens de la CGT du secteur médico-social se veulent particulièrement alarmistes alors que le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour l’année 2025 commence à être examiné par l’Assemblée nationale.
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La crainte d’une désertion du secteur médico-social
Que ce soient des professionnels travaillant auprès de structures associatives ou privées, dans des Ehpad (Établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes), des services de psychiatrie ou à la protection de l’enfance, ils alertent tous sur leurs conditions de travail qui se dégradent. « Avant, on ne voyait pas ça du tout : aujourd’hui, des collègues qui partent, on en a à la pelle », soupire Françoise Humily, en poste dans les Abers. Secrétaire général de l’union syndicale départementale, Franck Monfort renchérit : « On a de plus en plus un management qui ressemble à ce qu’on voit dans l’industrie. Et les jours de carences des fonctionnaires qui sont remis sur la table vont frapper de plein fouet un secteur d’activité dont l’attractivité n’est déjà pas au rendez-vous ». « Les conséquences concrètes, on les voit dans nos services », abonde Thomas Bourhis, salarié au centre hospitalier universitaire (CHU). Inquiets de l’avenir de leurs professions respectives, ils craignent notamment que sans revalorisation – « des salaires équivalents entre les femmes et les hommes, qui est l’une de nos propositions phares déjà » – ils continuent d’assister à une désertion du secteur médico-social.
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