Bastien Moysan est co porte-parole de la Confédération paysanne 29 et pêcheur paysan en rade de Brest (Finistère). Il explique pourquoi le rôle des agriculteurs est important, dans le cycle de l’eau.
La Confédération paysanne a organisé une ferme ouverte chez John Reynolds, samedi 25 février, à Sizun (Finistère). En plus d’une visite de l’exploitation, la question « Les paysans peuvent-ils avoir un impact positif sur la qualité de l’eau ? », a été posée. On fait le point avec Bastien Moysan, co porte-parole de la Confédération et pêcheur paysan en rade de Brest.
Pourquoi avoir choisi cette ferme pour parler de l’impact des paysans sur la qualité de l’eau ?
Sa ferme est aux sources de l’Elorn. Il a apporté un soin particulier à ses prairies permanentes et humides, pour qu’elles garantissent une bonne filtration du sol, de l’eau et une bonne circulation de l’eau dans les sols. Ça optimise son fourrage, mais aussi, tout le cycle de l’eau. Cela permet de retenir au maximum l’azote, de relâcher des nutriments équilibrés, pour nourrir la rivière.
Quel est l’impact de l’agriculture sur la qualité de l’eau ?
On peut avoir un effet positif sur la qualité de l’eau en étant paysan, on peut aussi nourrir la mer. J’aime à dire, en extrapolant, qu’un paysan qui a un troupeau de vaches, il aurait un peu une interface en mer, comme un champ de plancton en mer, équivalent à son troupeau de vaches.
Sur du long terme, avec une bonne terre, qui n’est pas polluée, il aurait tellement favorisé le développement de bons planctons et nourrit la mer, on pourrait dire qu’il aurait un troupeau de cachalots en mer.
Quel est l’enjeu, pour les paysans ?
Il s’agit pour le paysan d’arriver à retenir les nutriments pour qu’ils puissent vivre et nourrir leurs terres, avoir un sol qui puisse produire.
Tout est question de dosage, il faut une assiette équilibrée. Il faut que le paysan ait une bonne construction humide de son champ, pour que le champ retienne l’eau et puisse la restituer petit à petit tout au long de l’année dans la rivière. C’est important de replacer le paysan dans le grand cycle de l’eau.
Sarah HUMBERT
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