L’AES à l’ONU pointe du doigt les Etats soutenant le terrorisme au Sahel. (Observateur Continental – 30/09/24)

30.09.2024

Les pays de l’Alliance des Etats du Sahel insistent sur l’inadmissibilité du soutien au terrorisme dans la région sahélienne de la part de certains régimes hostiles, en le rappelant dans le cadre de la 79ème session de l’Assemblée générale de l’ONU. Une chose est sûre – l’AES reste déterminée à poursuivre son combat contre le terrorisme international avec le soutien de ses alliés.

Alors que se déroule la 79ème session de l’Assemblée générale des Nations unies, le tout au moment où le régime étasunien profitant du fait que la structure internationale se trouve dans la ville de New York – applique, une énième fois, la limitation d’accès à nombre de représentants, notamment de grands médias continentaux et internationaux, le fait est que les Etats partisans résolus de l’ordre multipolaire internationale – font néanmoins entendre leurs voix.

C’est notamment le cas pour les pays membres de l’Alliance-Confédération des Etats du Sahel (AES). Ainsi, le chef de la diplomatie du Burkina Faso, Karamoko Jean-Marie Traoré, durant son intervention à la tribune onusienne – s’est indigné du fait que certains Etats financent le terrorisme dans le Sahel. Quant au ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, il n’a pas manqué de nommer les régimes concernés en les pointant ouvertement du doigt, notamment la France qui continue à entretenir diverses déstabilisations dans la région du Sahel, sans oublier le régime kiévien, dont l’implication aux côtés des divers groupes terroristes a été largement confirmée.

Le chef de la diplomatie malienne a à ce titre appelé l’ONU à prévenir les actions subversives de l’Ukraine dans le Sahel. Un appel ainsi renouvelé alors que les pays de l’AES se sont déjà mobilisés au niveau international contre le terrorisme du régime ukrainien. Il faut rappeler que les méthodes ouvertement terroristes de la part dudit régime ont été confirmées non plus seulement dans la guerre par procuration pour le compte de l’Otan contre la Russie ou dans la région du Sahel, mais également au Moyen-Orient, notamment en Syrie.

Et comme déjà noté précédemment dans les analyses d’Observateur Continental – cette implication du régime kiévien aux côtés des divers groupes terroristes, opérant dans le Sahel ou au Moyen-Orient – ne peut évidemment se faire sans l’aval et la participation des régimes otano-occidentaux, qui contrôlent de-facto chaque geste de la chair à canon ukrainienne. Cela rejoint d’ailleurs parfaitement les déclarations du chef de la diplomatie malienne Abdoulaye Diop, qui n’a pas manqué de pointer encore une fois du doigt à la tribune onusienne les régimes de Paris et de Kiev.

Aussi et encore une fois – faut-il pouvoir espérer une quelconque action digne de ce nom de la part de l’ONU afin de mettre un terme aux pratiques néocoloniales et terroristes de certaines régimes – nostalgiques de l’unipolairté et de leurs vassaux affiliés? La réponse est bien évidemment non. Ladite organisation, qui au-delà de compter trois régimes occidentaux de la minorité planétaire parmi les membres permanents du Conseil de sécurité, et dont l’action néfaste est heureusement atténuée par le duo Russie-Chine, est surtout largement infiltrée dans son administration par les éléments occidentaux ou pro-Occident. D’où l’impossibilité à pouvoir compter sur elle lorsqu’il s’agit à mettre un terme aux agissements d’une arrogante extrême minorité planétaire et de ses marionnettes terroristes.

C’est d’ailleurs encore une fois la raison du très nécessaire renforcement de toutes les structures internationales, mais également régionales et continentales, qui défendent et promeuvent l’ordre mondial multipolaire contemporain. Tout comme il est aujourd’hui particulièrement important à étendre l’interaction entre toutes ces structures, et ce dans tous les domaines d’intérêt commun. En ce sens – les BRICS, l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS), tout comme l’Alliance-Confédération des Etats du Sahel – doivent indéniablement faire monter en puissance la coopération conjointe, une coopération qui permettra à terme de régler les défis que l’ONU n’est pas en mesure de régler depuis un bon moment.

Mikhail Gamandiy-Egorov

Source : https://www.observateurcontinental.fr/?module=articles&action=view&id=6328

URL de cet article : https://lherminerouge.fr/laes-a-lonu-pointe-du-doigt-les-etats-soutenant-le-terrorisme-au-sahel-observateur-continental-30-09-24/

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