Moins d’une centaine de personnes ont manifesté, ce mardi, à Brest, contre la réforme à venir. Mais les professeurs n’en restent pas moins farouchement déterminés à faire entendre leur voix.
La météo n’était clairement pas de la partie, ce mardi 2 avril 2024. Sous des trombes d’eau, à Brest, la manifestation à l’appel des syndicats enseignants s’est faite en petit comité, place de la Liberté. À l’abri des précipitations, sous le porche de l’hôtel de ville, à peine une petite centaine de personnes était présente sur les coups de 14 h. Sans que cela n’entame pourtant leur détermination à faire entendre leurs revendications contre la réforme aboutissant à la mise en place de groupes de niveaux : « Elle est unanimement rejetée. Ni les professeurs de français et de maths concernés, ni le reste du corps enseignant, ni les chefs d’établissements, les élèves et les parents d’élèves n’en veulent », assurent les syndicats.
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« Financièrement pas jouable de faire des grèves reconductibles »
Venus avec des copies dont elles font la rétention, ces professeurs du collège La Fontaine Margot continuent : « C’est difficile de ne pas être contre une telle réforme : nous travaillons dans un établissement prioritaire avec des classes hétérogènes, avec beaucoup de mixité sociale, et ça se passe très très bien. Là, les élèves sont vraiment inquiets et remontés, ils vivent ça comme une injustice ».
Problème, la faible mobilisation fait interroger les enseignants sur la manière dont lutter contre cette réforme : « Financièrement, ce n’est pas jouable de faire des grèves reconductibles. Il faudrait des actions locales », plaident certains. « On va se retrouver avec des conditions de travail extrêmement dégradées, une charge de travail multipliée et l’impossibilité d’avoir un véritable accompagnement auprès des élèves », pestent les professeurs brestoises. Plus que jamais vent debout contre une réforme dont elles ont l’impression qu’elle va les empêcher de « faire leur travail comme elles le conçoivent ».
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