Les postiers finistériens et des usagers manifestaient, ce vendredi matin, devant la Poste, rue de Siam, à Brest, à l’occasion de la visite du P-DG du groupe, Philippe Wahl. Ils protestaient notamment contre les fermetures des bureaux de Kerinou et Saint-Martin.
Par Isabelle JAFFRE.
De sa visite à Brest, ce vendredi 23 février 2024, Philippe Wahl, P-DG du groupe La Poste, repartira au moins avec de la lecture. Le dirigeant a reçu, dans la matinée, une délégation des syndicats CGT FAPT et Sud PTT. Celle-ci lui a notamment remis plusieurs pétitions : celle pour l’augmentation des salaires, celles pour le maintien des bureaux de postes de Saint-Martin et Kerinou, celle des postiers retraités sur l’abandon des avantages bancaires dont ils bénéficiaient jusque-là.
À la sortie de leur rencontre avec Philippe Wahl, vers midi, les syndicalistes étaient « déçus. Sur les rémunérations notamment, c’est très insatisfaisant », regrettait Philippe Riou, secrétaire de la CGT FAPT du Finistère Sud
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Inquiets des fermetures de bureaux de poste
À son arrivée vers 9 h, Philippe Wahl avait pris le temps de saluer les postiers qui manifestaient devant la poste centrale, rue de Siam, avant de pénétrer dans le bâtiment. Une petite cinquantaine de personnes, des postiers, des retraités de La Poste et quelques usagers, étaient en effet réunis pour défendre « un service public de proximité » et « un service public postal de qualité. »
Parmi les manifestants, Robert Jestin, maire du quartier de Saint-Pierre, qui a souhaité interpeller directement le P-DG, à l’occasion de cette manifestation. « Nous sommes inquiets pour les Poste de nos quartiers en 2025, explique-t-il. On tenait à montrer que nous serons attentifs à la situation. »
Nos tournées sont passées de 40 à 70 km, de 500 boîtes aux lettres à 750 !
Ancienne conseillère municipale (Agir pour Brest), désormais présidente de l’association Amicale Sain M’art, Geneviève Henry était aussi présente avec la pétition pour le maintien du bureau de Poste de Saint-Marc et ses 1 340 signatures. Car si les bureaux de Saint-Pierre et Saint-Marc ne sont pas en danger, les fermetures de ceux de Kerinou et de Saint-Martin provoquent quelques remous et angoisses.
Sur le sujet, le P-DG a été intraitable : « On ne maintient pas un bureau dont la fréquentation baisse ».
Salaires et conditions de travail
Côté postiers, l’inquiétude concerne surtout les salaires. Les syndicats demandaient leur réévaluation et un treizième mois pour tous. « Les négociations salariales sont toujours en cours, mais il nous a d’ores et déjà dit que pour le treizième mois, c’était non », soupire Philippe Riou.
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Leurs griefs sur les conditions de travail sont aussi restés lettre morte. « Pourtant, nos tournées ne cessent de s’allonger, explique Raphaël Prigent, secrétaire du CHSCT de la plateforme de Morlaix-Côtes des Légendes. On est passé de 40 à 70 km, de 500 boîtes aux lettres à 750 ! » S’il reconnaît que le volume total de courrier baisser, le postier argue du changement de topologie : « on a davantage de colis, de lettres suivies qui demandent davantage de temps. »
Enfin, les retraités de la Poste aussi s’étaient joints au mouvement. « Comme les salaires sont bas, les retraites aussi avec des gens qui sont à 1 500 € bruts par mois », s’indigne Robert Plaquin de la CGT FATP Retraités.
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