Ce samedi 13 avril, le mouvement free party va se mobiliser aux quatre coins du pays pour dénoncer la « politique répressive » du gouvernement à leur endroit. En Finistère, cette « manifestive » s’ancrera à Brest.
Par Pierre CHAPIN.
Deux mois après une première mobilisation, les teufeurs remettent les caissons. Mais après des manifestations simultanées à Brest et Quimper le 17 février 2024, les collectifs finistériens (une dizaine au moins seront présents ce week-end) ont cette fois décidé de réunir leurs forces en une unique « manifestive », organisée à Brest ce samedi 13 avril 2024, à partir de 14 h.
Au programme, une déambulation sonore derrière trois chars, avant une teuf encadrée au port de commerce, jusqu’à 19 h, autour de deux scènes illustrant l’éventail artistique local. Dans l’Ouest, des mobilisations similaires sont annoncées à Cherbourg, Rennes et Nantes, parmi la petite quinzaine de rassemblements annoncés en France.
« Répression arbitraire »
Si le mouvement free se mobilise ce week-end, c’est, assurent les organisateurs, pour « lutter contre les moyens répressifs toujours plus forts mis en place par les gouvernements. Les saisies augmentent et s’endurcissent sur tout le territoire : en 2023, c’est plus de 1 178 arrêtés préfectoraux, 45 saisies de matériel de sonorisation. Plus de 77 % des saisies étaient des free parties comptant moins de 500 personnes ».
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Dans le Finistère, les teufeurs entendent plus particulièrement dénoncer « la répression » des participants au Tekwest, rassemblement non déclaré ni autorisé par la Préfecture, tenu du 29 mars au 1er avril dernier sur le site de l’aérodrome de Pluguffan. Au total, 9 320 personnes avaient été verbalisées pour participation à un rassemblement interdit et 3 320 infractions dressées pour stationnement dangereux sur un aérodrome et aux abords du site. Une répression « arbitraire » selon les défenseurs du mouvement, qui y voient une dérive inquiétante.
Un arrêté préfectoral pour éviter une after sauvage
Si la manifestation brestoise est déclarée, les autorités redoutent que les teufeurs jouent les prolongations en soirée, en mode « free » cette fois. Le 17 février, après les manifestations de Brest et Quimper, un rassemblement de quelque 500 teufeurs s’était en effet formé au cours de la nuit, dans un bâtiment désaffecté de l’ancienne conserverie de légumes Boutet-Nicolas, à Carhaix.
Le Préfet du Finistère a pris les devants ce jeudi, avec un arrêté d’interdiction de tout rassemblement festif à caractère musical non autorisé ce week-end et la circulation de tout véhicule transportant du matériel de sons type « sound-system », en vue d’un rassemblement non autorisé, sur l’ensemble des réseaux routiers. « Les forces de police et de gendarmerie seront mobilisées pour assurer le maintien de l’ordre public et le respect des mesures », prévient la préfecture.
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