Le comité syndical du syndicat mixte ports de pêche et plaisance de Cornouaille s’est mis d’accord, ce vendredi 26 avril 2024, sur les orientations à donner aux six criées du Sud-Finistère, fragilisées par le plan de sortie de flotte depuis plusieurs mois.
Par Rose-Marie DUGUEN et Soizic ROBET.
Le comité syndical du syndicat mixte ports de pêche et plaisance de Cornouaille (SMPPC), s’est réuni, vendredi 26 avril 2024, à Quimper (Finistère). Il a voté « à une large unanimité » la réorganisation des six criées du Sud-Finistère (Douarnenez, Audierne, Saint-Guénolé – Penmarc’h, Guilvinec, Loctudy et Concarneau). « Certains trouveront qu’on est allé trop loin, d’autres pas assez », commente Maël de Calan, président du syndicat mixte et président du département du Finistère.
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Moins de poissons débarqués
« Nous avons enregistré une baisse de tonnage de 10 à 15 % sur les six criées en 2023 par rapport à 2022 », rappelle Maël de Calan. La raison : le plan de sortie de flotte, aussi appelé PAI (plan d’accompagnement individuel Brexit) de 2023. Près de 30 bateaux ont ainsi été détruits en Cornouaille. Conséquence : la gestion des criées, opérée par la Chambre de commerce et d’industrie (CCI), doit être réorganisée. Car le déficit de fonctionnement atteint « deux millions d’euros ».
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Moins de personnels de la CCI
Cette restructuration se traduirait par moins de personnels et des équipes réorganisées. Soit « une baisse de 15 à 20 % des effectifs », dans les métiers supports et ceux liés à l’exploitation (sur le terrain), annoncée « sans plan social ».
Concrètement, une seule équipe « volante » sera créée en Pays bigouden au lieu de trois actuellement, « sans qu’il y ait une dégradation du service aux mareyeurs et aux pêcheurs », assure le président du syndicat mixte. Le résultat générerait « une économie supérieure à un million d’euros, soit la moitié du déficit de fonctionnement enregistré en 2023. »
Si ce déficit est réduit, il ne sera pas ramené à zéro. « C’est impossible sans fermer plusieurs criées ou augmenter significativement les tarifs (taxes, électricité…) pour les pêcheurs, les mareyeurs… », détaille Maël de Calan.
Réorganisation de la vente à Penmarc’h
Et qu’en est-il des criées et de leurs trente-six ventes hebdomadaires ? L’inquiétude planait, par exemple, quant à l’avenir de la criée de Loctudy. « Nous assurons le maintien des places portuaires et des ventes », martèle Maël de Calan. Mais des changements s’amorcent pour celle de Penmarc’h. « Un consensus a été trouvé, assure le président. Les ventes y sont, par principe, maintenues. Mais deux – celles du mercredi et celle du vendredi – pourront ne pas avoir lieu s’il n’y a pas assez de poissons (en volume et en valeur) ». Le poisson bleu (sardines, maquereaux…) n’est pas concerné.
Cette décision se base sur l’étude des chiffres enregistrés les douze derniers mois, argumente le comité syndical. « L’application de cette doctrine relèvera d’un comité qui se réunira, dès le mois prochain, sous l’égide du syndicat mixte, de la CCI et des pêcheurs de Penmarc’h. »
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Un modèle de gestion prend fin
La DSP (délégation de service public), qui permet l’articulation des criées entre le syndicat mixte et la CCI, prendra fin en 2025, après huit ans d’existence et ne sera pas renouvelée.Maël de Calan annonce : « En Cornouaille, on se dirige vers la création d’une société spécifique – avec la Région, le Département, le syndicat mixte, la CCI – et qui collaborera avec d’autres sociétés, dans les autres criées et ports bretons. »
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