Cette année, les amateurs de produits bio pourront se fournir à la ferme Mésage, près du phare du Minou à Plouzané (Finistère), tenue par deux maraîchers passionnés. Véritable projet de vie, ils souhaitent partager leurs connaissances agricoles au plus grand nombre.
Au lieu-dit de Kerangoff, à deux pas du phare du Minou à Plouzané (Finistère), une oasis de verger de petits fruits et de planches légumières, rehaussées et paillées, prend forme depuis deux ans grâce à la patience et le travail acharné de deux maraîchers passionnés, Emilie Jouan et Johann Labasque. C’est en se baladant sur le GR34 que ces citadins s’amourachent du coin et décident de s’établir à la campagne. Ce n’est certainement pas un coup de tête mais plutôt la concrétisation d’un projet de vie »,
commence Émilie Jouan, qui vient d’obtenir un Brevet professionnel responsable d’entreprise agricole (BPREA).
« De la vente directe sous forme de paniers »
Depuis plus de vingt ans, ils ont mis en adéquation leur vie quotidienne avec leur philosophie : Nous disposons d’une surface de 2 000 m² qui rend possible de cultiver pour les besoins de notre famille et de commencer les ventes de surplus auprès d’organismes et de communautés proches de nos valeurs. Cette année, nous serons prêts pour de la vente directe sous forme de paniers pour les habitants du coin.
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Si la nouvelle saison s’envisage avec optimisme, les deux paysans sont passés par des phases de découragement. Au matin du 2 novembre 2023, les dégâts de la tempête Ciaran semblent considérables mais l’huile de coude et la solidarité avec les voisins et les amis nous ont permis de refaire surface malgré l’absence totale d’aides de la Mutualité sociale agricole pour laquelle je cotise pourtant et d’autres organismes »,
souligne Émilie Jouan, avec détermination, celle qui comme son mari doit travailler à côté pour financer ce projet.
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« Une agriculture respectueuse de l’environnement »
Dorénavant, dans la micro-ferme Mésage, du nom du personnage du film La belle verte, on ne parle que de projets : Nous ne cachons pas notre ambition militante pour une agriculture égalitaire et respectueuse de l’environnement. Le principe d’éducation populaire nous tient à cœur. Nous invitons les passionnés de la terre à participer à des journées d’apprentissage et de mise en pratique. L’objectif est d’ouvrir la ferme à ceux qui ont une sensibilité certaine à la nature »,
envisage-t-elle.
Avant que Johann Labasque ne complète : Le plus grand nombre doit pouvoir acquérir une certaine autonomie alimentaire. Ici, en plus des légumes, on fait notre propre miel. Bientôt, des poules nous rejoindront. Depuis le départ, nous avançons à notre rythme bien conscients de la difficulté de ce métier mais quel enrichissement personnel !
Les tisanes, les aromates, les recettes avec les légumes, les techniques agricoles durables… L’univers du potager est infini et nous avons à cœur de partager tout cela
, conclut Émilie Jouan.
Renseignements : site, https://mesage-microferme.fr/
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