Salaires, conditions de travail, suppressions de postes : à Brest, plus de 400 personnes mobilisées pour la fonction publique (LT.fr-19/03/24)

À l’image du syndicat CGT, plus de 400 personnes ont participé à la mobilisation pour la fonction publique, revendiquant de meilleurs salaires et des conditions de travail convenables. (Photo Le Télégramme/Hugo Duport)

Suite à l’appel de l’intersyndicale de la fonction publique, plus de 400 personnes ont défilé, ce mardi 19 mars, dans les rues de Brest.

Par Hugo DUPORT.

« On lâche rien, on lâche rien ! », scande en chœur, et à répétition, le cortège réuni sur la place de la Liberté, ce mardi 19 mars 2024, à l’occasion d’une manifestation appelée par l’intersyndicale de la fonction publique. Un peu plus de 400 personnes ont déambulé dans les rues brestoises, d’abord en direction de la fac Segalen, pour ensuite s’engager dans la rue du château, puis dans la rue Yves-Collet, avant de rejoindre la place de la Liberté pour clore la boucle. Huit syndicats étaient présents pour cette mobilisation générale de la fonction publique, la CGT, la CFDT, FO, FSU, l’Union pirate, Révolution permanente, Solidaires et l’UNSA.

En cause : le salaire et les conditions de travail des professeurs

« C’est désolant de voir que malgré qu’ils (les professeurs) forment la jeunesse et que ce n’est pas toujours facile, ils se retrouvent avec des salaires minables », fait valoir Capucine, 17 ans, élève de terminale générale. Un peu plus loin dans le cortège, Alain, 53 ans et professeur d’éducation physique et sportive à l’établissement de l’Iroise, à Brest, se bat, certes pour les salaires, mais également pour de meilleures conditions de travail : « Les classes sont très chargées et ça devient de plus en plus compliqué de faire son travail correctement. Maintenant on a plein de missions en lien avec le soutien des élèves et l’inclusion mais on ne peut pas tout faire », lance-t-il alors qu’il brandit le drapeau du SNUipp-FSU.

Les lycéens faisaient également partie du cortège, arborant leurs slogans, lors de la manifestation de ce mardi 19 mars à Brest. (Photo Le Télégramme/Hugo Duport)

« Il y a de plus en plus de suppressions de postes »

Si les salaires sont au cœur des revendications des manifestants, les coupes budgétaires et les suppressions de postes au sein des différentes branches de la fonction publique inquiètent et révoltent. « On constate que d’année en année, il y a de plus en plus de suppressions de postes. On nous dit que l’éducation est une priorité, mais en réalité, on nous demande de faire autant avec moins de moyens », réagit Bluenn, 45 ans et enseignante au lycée. Tout au-devant du cortège, Morgan, aide-soignant de 47 ans au CHU de Brest-Carhaix, déplore « une diminution du nombre de lits dans les hôpitaux », qui « ne permet pas aux professionnels de santé de soigner les patients convenablement ».