Un an de prison avec sursis pour avoir soutenu la Palestine : exigeons la relaxe pour Jean-Paul Delescaut ! (RP – 18/04/24)

Un an de prison avec sursis pour avoir soutenu la Palestine : exigeons la relaxe pour Jean-Paul Delescaut !

Le tribunal a confirmé la condamnation d’un an de prison avec sursis de Jean-Paul Delescaut, le secrétaire de l’UD CGT 59, pour son soutien à la Palestine. L’État franchit un nouveau cap répressif : il faut exiger l’abandon des poursuites !

Le 28 mars dernier, le secrétaire général de l’UD CGT 59, Jean-Paul Delescaut était convoqué au tribunal pour « apologie du terrorisme » suite à la publication le 20 octobre d’un communiqué de soutien au peuple palestinien évoquant l’« occupation militaire et coloniale  » menée par Israël en Palestine. Ce jeudi, le tribunal a confirmé la condamnation du syndicaliste à un an de prison avec sursis.

Une répression éminemment politique, qui s’inscrit dans droite lignée de la campagne de criminalisation inouïe depuis des mois de la solidarité avec la Palestine. Lors du procès en effet, la procureure avait qualifié le communiqué d’une « légitimation d’un attentat de masse sous couvert d’une analyse historique ». Jean-Paul Delescaut avait quant à lui rappelé les « valeurs d’humanité, de défense des salariés, contre l’injustice sociale et pour la solidarité entre les peuples » défendue par la CGT. Suite au rendu de la décision, qui constitue « un cap gravissime franchi dans la répression des libertés » pour Sophie Binet, la secrétaire générale de la CGT a annoncé sur X ce jeudi que le syndicat ferait appel.

Cette condamnation, loin d’être isolée, prend place dans un contexte où l’État pratique la surenchère répressive contre les soutiens à la Palestine. Ce jeudi, pendant que tombait la condamnation du syndicaliste, la France Insoumise s’est vue interdire par la préfecture la tenue d’une conférence en présence de Jean-Luc Mélenchon et Rima Hassan à Lille. Plus tôt dans la semaine, deux militants de Révolution Permanente dont Anasse Kazib et des militants de Solidaires Etudiant.es EHESS étaient convoqués par les services anti-terroristes de l’État pour « apologie du terrorisme ».

Une offensive claire contre la solidarité avec la Palestine, qui s’attaque de manière brutale à nos droits démocratiques et à laquelle il est urgent d’opposer une réponse unitaire. La solidarité qui s’est exprimée avec Jean Paul Delescaut, dans la continuité des rassemblements larges qui se sont tenus devant les tribunaux et d’une pétition qui a réuni plus de 13 000 signatures dont celles de Jean-Luc Mélenchon, Sophie Binet, Nathalie Arthaud ou encore Said Bouamama doit non seulement se poursuivre pour faire exiger l’abandon les poursuites à l’encontre du syndicaliste, mais également s’étendre à l’ensemble des militants menacés par la répression.

Face à un gouvernement qui veut empêcher de s’exprimer toute voix dissidente à la sienne, il faut dès maintenant opposer un front syndical et politique pour combattre l’arsenal répressif et anti-démocratique que déploie l’État. Relaxe immédiate pour Jean-Paul Delescaut ! Soutenir la Palestine n’est pas un crime !

Auteur : Eugénie Tobhnom

Source : https://www.revolutionpermanente.fr/Un-an-de-prison-avec-sursis-pour-avoir-soutenu-la-Palestine-exigeons-la-relaxe-pour-Jean-Paul

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