STMicroelectronics : pour gérer l’épargne salariale, mobilisation payante contre BNP Paribas et Amundi pour leur implication dans le génocide à Gaza (H.fr-7/08/25)

BNP Paribas et Amundi ont été écartés du vote pour désigner le gestionnaire de l’épargne salariale des employés de STMicroelectronics. © Francois HENRY/REA

Chez le spécialiste des puces électroniques, BNP Paribas et Amundi étaient candidats à gérer l’épargne salariale. La CGT a pointé du doigt leurs liens avec une entreprise d’armement israélienne. Le résultat des votes les a finalement écartés.

Pour Elisabeth FLEURY.

Au printemps dernier, chez STMicroelectronics, un projet sur l’épargne salariale est au cœur des préoccupations. La direction a lancé un appel d’offres et invité plusieurs banques à défendre, devant les salariés, leurs propositions. Parmi les candidates, BNP Paribas et Amundi – cette dernière étant détenue à 68,9 % par le Crédit agricole. Deux établissements très polémiques : en janvier 2025, le média Off Investigation a révélé leurs liens avec Elbit Systems, une entreprise israélienne produisant des armes et des munitions.

Le 13 mai 2025, un premier tour de table est organisé. La CGT demande à la direction d’écarter d’emblée BNP Paribas et Amundi de l’appel d’offres. En vain. Au terme du vote, la candidature de la BNP n’est pas retenue mais Amundi, elle, reste dans la course. Le 3 juin, alors que la deuxième réunion de soutenance est prévue, la CGT adresse une nouvelle lettre ouverte à sa direction.

Le risque d’être complice de génocide

« Nous refusons de confier l’épargne des salariés, fruit de leur travail, à un acteur financier qui investit dans des entreprises engagées dans des violations graves du droit international, et nous refusons que cette épargne serve à soutenir l’État d’Israël et son industrie de guerre responsable de la mort de nombreux civils », indique le syndicat. Il invite la direction à « stopper expressément la participation d’Amundi à l’appel d’offres pour la gestion de l’épargne des salariés de STMicroelectronics ». Il conclut en rappelant au groupe ses responsabilités.

En collaborant avec Israël, STMicroelectronics est en effet « directement ou indirectement complice de génocide et ne respecte donc pas la convention pour la prévention et la répression du crime de génocide de l’Assemblée générale des Nations Unies du 9 décembre 1948, qui, en vertu de son article IV, s’applique aux entreprises, que ce soit sous forme de personnes morales (comme des sociétés) ou de personnes physiques agissant au nom de ces entreprises », souligne la CGT.

La direction reste de marbre, mais la mobilisation paie. À l’issue de ce deuxième tour de table, Amundi ne recueille aucune voix. L’épargne salariale de STMicroelectronics sera finalement confiée à Natixis. Contactée par l’Humanité, la direction de STMicroelectronics n’a pas souhaité s’exprimer.

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Source: https://www.humanite.fr/social-et-economie/banques/stmicroelectronics-pour-gerer-lepargne-salariale-mobilisation-payante-contre-bnp-paribas-et-amundi-pour-leur-implication-dans-le-genocide-a-gaza

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