La situation du Social Club, bar emblématique du tiers lieu La Pam, à Brest, était examinée par le tribunal de commerce ce mardi matin. Les emplois des désormais cinq salariés ont été sauvegardés.
Par Paul BOHEC.
« Merci beaucoup maître ». Au sortir de l’audience du tribunal de commerce de Brest, ce mardi 23 juillet 2024 au matin, la délivrance. Représentant des salariés du Social Club, le bar emblématique du tiers lieu brestois La Pam, Christophe Despert souffle. « Nous sommes super soulagés », glisse-t-il. À ses côtés, Franck Carpentier, avocat au barreau de Brest, qui a accompagné et conseillé l’équipe de salariés après que cette dernière a tiré la sonnette d’alarme, début juin, sur la situation de l’entreprise. Selon nos informations, les cinq emplois en CDI de la structure ont été sauvegardés.
« On garde notre boulot »
« Benoît (Corre, le patron du bar et de la microbrasserie, NDLR) a repris les choses en main, ça a servi d’électrochoc. Et nous, on garde notre boulot, c’est tout ce qui compte », reprend Christophe. Franck Carpentier embraye : « Cela montre tout l’intérêt d’avoir alerté suffisamment tôt sur la situation. L’enquête menée durant le mois de juillet après que le juge a mandaté un expert pour se pencher sur les comptes a pu montrer que la situation du bar n’était plus inquiétante. Toutes les dettes ont été épongées ». Estimées à plusieurs dizaines de milliers d’euros, celles-ci ne se compteraient désormais plus qu’en quelques centaines.
Néanmoins, la période compliquée connue par le Social Club a eu un « gros impact » sur l’équipe. Psychologiquement d’une part, mais aussi concrètement : de huit salariés en CDI et deux extras, elle est passée à cinq salariés et un extra. « On va bosser ! », conclut le représentant de ces salariés.
Entouré « de personnes compétentes », Benoît Corre « reste président à 100 % »
Benoît Corre ne cache pas non plus son « soulagement » après la décision du tribunal de commerce. Le patron du Social Club estime que le jugement « nous permet de continuer à nous concentrer sur notre mission principale : participer à la vie de ce tiers lieu au sein de La Pam et offrir de la bière et des services de qualité à nos clients ». « Il met fin à une période d’incertitude et nous permet de nous projeter plus sereinement dans l’avenir. Nous pouvons désormais concentrer toutes nos ressources sur le développement de nos projets », poursuit-il.
Au mois de juin, le gérant, qui reconnaît « une difficile période de remise en question » avait évoqué l’arrivée imminente de nouveaux investisseurs. Ce mardi, il glisse être « accompagné de nombreuses personnes compétentes dans la gestion de cet établissement unique ». « Toujours aux manettes », Benoît Corre assure rester président « à 100 % » de la société.
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