Plusieurs collectifs féministes du Centre Bretagne ont organisé à Carhaix (Finistère), dimanche 23 juin 2024, une manifestation contre la montée de l’extrême droite. Une centaine de participants ont répondu à l’appel de cette « alerte féministe ».
Par Victoria GEFFARD.
À Carhaix, dans le Finistère, le code couleur de ce dimanche 23 juin 2024 était le violet. Couleur et ses nuances que les mouvements féministes se sont appropriés depuis la fin du XIXe siècle.
En 2024, de nombreuses militantes et militants défendent toujours les droits des femmes. Une centaine de personnes ont manifesté, selon notre comptage, lors d’une « alerte féministe », pour s’opposer à l’extrême droite, qui a fait de très bons scores en Bretagne aux élections Européennes.
Hommes, femmes, enfants ont participé à ce rassemblement, qui a aussi rassemblé tous les âges. Des collectifs féministes du Centre Bretagne étaient représentés : la Collective de Carhaix, l’association Antidotes de Rostrenen (Côtes-d’Armor), L’Âmarrée de Plounéour-Ménez (Finistère), l’association XXElles de Langonnet (Morbihan).
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Chloé, qui fait partie d’Antidotes, association écoféministe, a pris la parole au micro. « Nous sommes enragées et déterminées face à l’imminence de la prise de pouvoir par l’extrême droite. Nous sommes tous et toutes concernées, notre liberté d’expression, sexuelle, amoureuse, contraceptive. Bref, la possibilité même du bonheur qui est en jeu dans les semaines à venir. »
Elle a aussi pointé au sein du parti du Rassemblement national « la vision passéiste et normative de la famille » et le « risque de donner le pouvoir absolu aux hommes sur les femmes et les enfants ». Plusieurs partis politiques ont participé au rassemblement, ainsi que le syndicat Solidaires et le maire régionaliste de Carhaix, Christian Troadec et Hélène Guillemot, élue.
« L’extrême droite a une vision conservatrice de la femme »
Dans le groupe de manifestants, Gabrielle, venue d’une commune du bassin de Morlaix (Finistère), et qui a voulu rester discrète sur son prénom, considère que « l’extrême droite a une vision conservatrice de la femme. Dans les pays voisins en Europe, ou aux États-Unis, je vois le retour de la place de la femme dans un système traditionnel. »
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