Brest Centre : qui au second tour face au candidat du Nouveau Front populaire ? (LT.fr-20/06/24)

Les candidats de la circonscription Brest Centre : Tristan Bréhier (Majorité présidentielle) ; Geneviève Henry (Écologie au centre) ; Jean-Charles Larsonneur (sans étiquette) ; Françoise Houard (Les Républicains) ; Alain Rousseau (Droite souverainiste) ; Melvyn Hita (Decidemos) ; Pierre-Yves Cadalen (Nouveau Front populaire – LFI) ; Denis Kervella (RN) : Rémy Collard (Lutte ouvrière) et Martial Koffi (ex RN). (Photos lLe Télégramme)

Drapé de l’investiture du Nouveau Front populaire, l’insoumis Pierre-Yves Cadalen est sur orbite pour accéder au second tour des législatives sur Brest Centre. Face à qui ? Alors que la Macronie s’est compliqué la tâche en présentant un candidat face au député sortant, le RN est en embuscade.

Par Jean-Luc PADELLEC.

Sur le papier, l’union à gauche pour ces législatives dans la 2 circonscription du Finistère est bien réelle. Mais l’est-elle complètement dans les têtes ? Mardi, une première indication a été donnée au PL Sanquer, où l’Insoumis Pierre-Yves Cadalen, investi par le Nouveau Front populaire, organisait un meeting de campagne. Dans une salle bondée, toute la gauche était représentée ! Mais il manquait quelques ténors du PS, le maire de Brest François Cuillandre, mais aussi Yohann Nédélec, ou encore Tristan Foveau, premier secrétaire dans le département.

44 % pour la gauche aux européennes

Directeur adjoint du cabinet d’Olivier Faure mais aussi de la campagne de Raphaël Glucksmann, Tristan Foveau a pu croire que l’investiture était dans la poche. Occupé à d’autres arbitrages, le premier secrétaire national du PS a pourtant sacrifié son collaborateur. Lequel s’est alors rebiffé, en décidant d’y aller sans l’investiture. La décision, soutenue par le PS local, a fait long feu. Les partenaires de la majorité municipale brestoise, mais aussi des électeurs de gauche ont fait chauffer le standard du Solférino brestois.

Les murs ont tremblé ! Et Tristan Foveau n’a eu d’autre choix que de reculer, en laissant le champ libre à Pierre-Yves Cadalen. Sans concurrence à gauche, voici le disciple de Jean-Luc Mélenchon à l’abri d’une mauvaise surprise au premier tour. Aux européennes de juin, la future alliance à gauche (PS-LFI-Ecologistes-PC) cumulait 44 % des suffrages. Cela laisse de la marge. Mais gare au second tour. En fonction de l’adversaire, le scénario de 2022 peut encore se reproduire. À l’époque, Le Palais Bourbon s’était dérobé sous les pieds de Pierre-Yves Cadalen pour 118 voix, face au sortant Jean-Charles Larsonneur.

Le camp présidentiel coupé en deux

De la marge, c’est ce qui manque à la Macronie, qui a dégringolé à 15 % lors du scrutin européen. Mais cela ne l’empêche pas de se diviser, encore une fois. Dès l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale, Jean-Charles Larsonneur a déclaré qu’il y retournait seul comme un grand !

Bien que disqualifié par la majorité présidentielle, Il croit encore en sa bonne étoile. Mais Renaissance ne l’entend pas ainsi. Pour lui barrer la route, le parti a dépêché son président départemental, Tristan Bréhier. « Il faut un député stable, cohérent et constant », défend le jeune conseiller régional de 28 ans, jamais élu sous son propre nom.

Larsonneur, le disruptif, a trouvé la parade. Le voici décentré à gauche. Il affirme avoir voté Raphaël Glucksmann aux européennes, puis affiche son soutien à l’appareil socialiste quand ce dernier est harcelé d’appels malveillants. Il croit ainsi pouvoir séduire une partie de la gauche modérée. Après tout, François Cuillandre lui-même, n’est-il pas allergique à la France Insoumise ?

Le Rassemblement national en embuscade

Alors qu’une autre candidate, Geneviève Henry, ancienne conseillère municipale brestoise, se réclame aussi du Centre, cet éparpillement peut-il hisser le Rassemblement national au second tour ? Dans la cité du Ponant, ce serait un coup de tonnerre, mais ce scénario ne peut pas être écarté.

Le parti de Marine Le Pen qui a atteint 21,7 % aux européennes, se présente avec Denis Kervella, ex-directeur départemental de la Banque de France. L’homme n’est pas très connu, mais son CV offre la crédibilité qui faisait défaut au RN lors des scrutins passés. De son côté, la droite brestoise opposée à la ligne Ciotti a fini par investir la conseillère municipale Françoise Houard au nom des Républicains.

Quatre autres candidats, Martial Koffi (ex RN), Alain Rousseau (Souverainiste), Melvyn Hita (Parti citoyen) et Rémy Collard (LO) seront présents dans cette circonscription où une triangulaire ne peut être exclue. Avec un taux de participation de 60 %, il faudrait que le candidat en troisième position atteigne 20,8 % des suffrages. Compliqué, mais pas totalement impossible.

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Source: https://www.letelegramme.fr/finistere/brest-29200/brest-centre-qui-au-second-tour-face-au-candidat-du-nouveau-front-populaire-6608789.php

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